Tapisserie de lice Marcel Sembat

Numéro d’inventaire
BV 48
Auteurs
André Borderie
Année de conception
1959
Style
Années 1950
Types
Tapisserie, Tapisserie, Textile
Époque
20e siècle, 3e quart
Matières
Laine, Textile
Manufacture et atelier
Manufacture de Beauvais
Dimensions (h × l × L)
2,89 x 1,46 x 0 m
Acquisition
1959-10-23 - Production
Description
Tapisserie de basse lice tissée à Beauvais entre le 14 août et le 23 octobre 1959 d'après le carton B11
Tissage signé MBN (marque de la manufacture) / Borderie
Sur un fond rouge se détachent des motifs horizontaux noirs chinés de gris, comme des coups de pinceau.
Historique
Tissée entre août et octobre 1959 par deux liciers d’après une peinture datant de la même année, la tapisserie Marcel Samba s’inscrit au début de la carrière d’André Borderie en tant que peintre cartonnier. D’une abstraction volontairement gestuelle, ce tissage rejoint les préoccupations stylistiques de la « Nouvelle Ecole de Paris », à laquelle font partie des artistes tels que Pierre Soulages ou Nicolas de Staël. Les créations doivent s’adresser directement à l’émotion sans passer par l’intellect.
La composition centrée de cette tapisserie tricolore, un trait constant de l’œuvre peinte de Borderie, témoigne du goût abstrait pour la simplicité formelle et la réduction chromatique. On pourrait presque deviner une silhouette anthropomorphe dans les coups de brosse noir se détachant du fond rouge – ce que le titre pourrait corroborer. Cette composition forte aux couleurs profondes s’éclaire grâce à plusieurs aplats gris chinés partant du centre. Telle une lumière intérieure qui transperce la forme, ils révèlent une thématique essentielle du travail de Borderie, évoquée par Jean-Louis Pradel : « De l’éblouissement à l’apaisement, la lumière d’André Borderie glaciale ou brûlante, bouscule avec véhémence les blocs de ténèbres qui encombrent sa route. Parée de couleurs de l’éclair ou de celles de la braise, elle chante l’aube tranchante ou murmure le frémissement du crépuscule pour que s’éclairent les sentiers d’une quête spirituelle résolument grandeur nature. » (Pradel Jean-Louis, André Borderie. De la peinture à l’art mural … 1948-1998, catalogue de l’exposition « André Borderie, pour l’homme simplement », Musées d’Angers, 1998, p. 9.)

Laine, teinture synthétique
Chef d'atelier : Félix Jardon
Liciers : MM. Philippe, Masselin.
A propos de l'auteur
André Borderie (1923-1998)
Bibliographie
Fortunet de Loisy, Françoise , André Borderie : de la peinture à l'art mural... 1948-1998 : [exposition "André Borderie, pour l'homme simplement", Angers, abbaye du Ronceray, 11 juillet-20 septembre 1998], Angers, Musées d'Angers, 1998, p.38