- Description
-
Chêne ciré, façon noyer.
Quatre pieds carrés en gaine intérieure et arête arrondie. Ceinture saillante, devanture à deux encoches demi-circulaires. Côtés à un seul panneau. Montants antérieurs carrés à angle arrondi.
Sur le devant, trois portes en retrait, séparées par deux dormants à gorge centrale, chacune à quatre panneaux en table saillante et centre à cercle concave. Entrée de clef circulaire en aluminim et clef à tête ronde. Trois tiroirs supérieurs saillants sur les portes avec bouton circulaire en aluminium. Dessus plein saillant à coins ronds.
Historique :
Achat à la Menuiserie du Champ-de-Mars le 16 avril 1946, au sein d'un ensemble composé de quinze buffets rustiques en chêne massif "de différents modèles et teintes" (GME 10288, trois modèles différents), de quinze tables de salle à manger rustiques en chêne massif "de différents décors et teintes" (GME 10289, trois modèles différents) et de quatre-vingt-dix chaises "de différents décors et teintes" (GME 10290 ; un seul modèle conservé ; la commande finale ne porta peut-être que sur trente chaises). Le dessin de ce meuble, avec plusieurs autres, est conservé dans les archives du Mobilier national (MM 6001). Modèle n° 3.
En juin 1945, Robert Rey avait demandé à Georges Fontaine, administrateur du Mobilier national, de s'intéresser aux réalisations de René Gabriel (1899-1950) (Arch. Mob. nat., MM723/2, lettre de R. Rey à G. Fontaine, 22 juin 1945), et une lettre de juin 1946 confirme le partenariat établi avec l'institution à la faveur du salon des Artistes décorateurs de cette année-là (Paris, 7 juin-14 juillet 1946 ; Arch. Mob. nat., MM723/2, lettre de G. Fontaine à R. Gabriel, 18 juin 1946). La commande passée à Gabriel en avril 1946, même si elle resta unique, confirme le souhait du Mobilier national de soutenir sa production de mobilier populaire, de grande série et démontable, dans le cadre de la reconstruction.
Ces meubles furent placés, par ensemble (une buffet, une table, six chaises) dans des appartements d'agents subalternes de l'administration, notamment à l'Elysée et sur le site des Gobelins. En raison de leur fragilité, nombre d'entre eux ont été au fil du temps radiés des inventaires.