Guéridon

Numéro d’inventaire: GME 10949
Auteurs: André Arbus, Gilbert Poillerat
Année de conception: 1949
Style: Années 1940
Types: Guéridon, Meuble, Table
Époque: 20e siècle, 2e quart
Matières: Fer forgé, Métal, Granit, Pierre
Dimensions (h × l × L): 0,75 x 0,43 x 0 m
Acquisition: 1949-07-15 - Achat

Description: Fer forgé oxydé noirci et doré, travail de Gilbert Poillerat sur commande d'André Arbus.
Trois pieds faits de trois volutes à traverse droite au sommet sur platine de bronze poli, réunis et surmontés d'un petit dé en cylindre portant une balustre de bronze en vase, supportant une sphère de fer cerclée de bronze. Trois montants verticaux s'évasant en volute au sommet, renflés à la base et cintrés jusqu'aux dés. Dessus de marmorite noir encastré dans une ceinture de fer, bordé d'une cordelière de bronze poli.
Historique: D'un ensemble acquis auprès d'André Arbus le 2 mai 1946, composé d'un meuble à plan (GME 10390), d'un meuble de cabinet d'après Jean-Charles Moreux (GME 10391), d'une console d'après Louis Sue (GME 10392), de deux fauteuils de visiteurs (GMT 15313), d'un fauteuil de bureau (GMT 15314) et d'un tapis d'Aubusson (GMT 15315).
Cette acquisition fut complétée le 15 juillet 1949 d'un lit de travers (GME 10946), d'une table bouillotte (GME 10947), d'un secrétaire à abattant (GME 10948), d'un guéridon (GME 10949), de deux fauteuils de visiteurs (GMT 16333), d'une chaise (GMT 16334) et d'une méridienne en citronnier (GMT 16335) et d'un ensemble de luminaires, parmi lesquels la lampe à fût-colonne GML 6524 était particulièrement destinée à orner ce guéridon.
Ensemble destiné à la "chambre du roi" (ancien salon du Billard ou salon des muses) du premier étage du palais de l’Élysée, créée à l'initiative du président Vincent Auriol et de son épouse pour accueillir au palais les chefs d’État étrangers en visite officielle.
La première commande, de 1946, était sans doute destinée aux appartements de souverains étrangers au château de Rambouillet ; la seconde, en 1949, destinée à une "chambre d'hôte de marque" ou chambre de la Tour à Rambouillet. L'ensemble complet fut mis en place à l’Élysée en 1950 pour la visite officielle de la reine Juliana des Pays-Bas et de son époux le prince Bernhard.
Voir "Le Mobilier national et les manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais sous la 4e République", cat. exp. Beauvais, 1997, notice n° 68 p. 101, par Yves Badetz. Meuble présenté dans le cadre de l'exposition "Le Chic ! Arts décoratifs et mobilier français de 1930 à 1960", Paris, Mobilier national, octobre 2022-janvier 2023.
A propos de des auteurs: André Arbus (1903-1969)
Le Mobilier national possède plus d’une centaine d’œuvres (meubles, sièges, luminaires, tapis) d’André Arbus, architecte-décorateur issu d’une famille d’ébénistes toulousains. Ses réalisations sobres et élégantes sont nourries de références antérieures et en particulier néo-classiques. Arbus reçut en 1936 sa première commande officielle pour meubler les salons d’accueil du ministère de l’Agriculture. Il participa à l’Exposition de 1937. Le Mobilier national effectua de nombreuses commandes et achats auprès du décorateur, en particulier après 1945, à destination de Rambouillet notamment ou encore de l’Élysée.
L’activité d’Arbus est connue entre 1925, date à laquelle il participe à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et 1969. À la fin de sa vie il se consacra essentiellement à l’architecture, à l’agencement de paquebots ainsi qu’à la sculpture, sa passion.

Gilbert Poillerat (22 septembre 1902 - 23 juin 1988)
Le Mobilier national possède plus d’une cinquantaine d’œuvres de Gilbert Poillerat dans ses collections, dont de nombreuses conçues en collaboration avec des décorateurs comme Jacques Adnet, André Arbus ou Lucien Rollin. Ce ferronnier d’art, formé d’abord à l’École Boulle puis dans la ferronnerie décorative auprès de son premier employeur Edgar Brandt est d’abord connu comme un excellent artisan. Entré en 1927 chez Baudet, Donon & Roussel, importante société métallurgique, il y prit la tête du département Arts décoratifs et commença à y signer des créations de son nom.
Bibliographie: Baudot (François), Gilbert Poillerat maître ferronnier, 1992, p. 86.
Cat. exp. Beauvais, Le MN et les MN sous la IVème République, 1997. n° 68, p. 101.
Dossier d'oeuvre.