- Description
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Fauteuil à la reine d'époque Louis XV en bois de hêtre peint, estampillé par Michel Gourdin.
Quatre pieds galbés ; champs, de profil concave, délimités entre deux fortes moulures ; chaussons sculptés d'une feuille de refend ; haut des pieds relevé d'une chute de fleurs sculptée, sommée de deux volutes.
Ceinture chantournée, moulurée. Traverse antérieure : centre orné de fleurs, avec deux feuillages, rompant la moulure inférieure terminée par deux volutes. Traverses latérales : crossettes. Traverse postérieure : moulure relevée au centre.
Supports d'accotoir débillardés en retrait, moulurés. Accotoirs à manchettes, cantonnés de moulures qui se rapprochent près de l'assise et d'une troisième moulure terminée en volute au même niveau.
Dossier dégagé, chantourné. Attaches cintrées avec moulures et une feuille de refend sculptée. Petit dossier en accolades, orné de deux feuilles de refend affrontées qui rompent la moulure supérieure en son centre. Grand dossier chantourné en fronton avec fleurs sculptées au sommet et feuillages rompant la moulure supérieure ; épaulements soulignés par un motif de plante grimpante. Les montants semblent interrompus par la moulure interne qui se retourne en volutes sur la moulure externe au niveau de l'accoudoir.
Garniture
1855-1858 : "garnis en crin et élastiques, couverts en toile perse fond gris, lézarde de soie bleue".
Historique
Siège exécuté vers 1755 par Michel Gourdin, menuisier reçu maître en 1752.
Fonds ancien du château de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher). D'un ensemble de trente-quatre fauteuils du même type, mais d'auteurs différents et présentant des différences de détails.
Achat avec le château, en mai 1852, par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte.
A la proclamation de l'Empire, remis avec l'ensemble du mobilier du château aux Domaines de la Couronne, en vertu du sénatus-consulte du 12 décembre 1852.
En 1855, les trente-quatre fauteuils sont répartis dans l'ensemble du château : huit dans le grand salon de l'empereur, douze dans la chambre de l'Impératrice, six dans le salon de l'impératrice, huit dans la chambre n° 9. La marque LB 113 localise le fauteuil GME 1707/2 (comme les fauteuils GME 1707/1, GME 1707/8, GME 1707/11, GME 1707/12, GME 1707/14 et GME 1707/15) dans la chambre n° 9 : "Huit fauteuils bois sculpté peints en gris rechampi en blanc, style Louis XV, garnis en crin et élastiques, couverts en toile perse fond gris, dessin bleu, lézarde en soie bleue" (Arch. Nat., AJ19 1149, registre d’inventaire du château de Lamotte-Beuvron, 1855-1857, p. 20, n° 113).
Après la chute de l'Empire, intégré au Garde-meuble avec l'ensemble du mobilier du château, entre 1872 et 1874.
D'un ensemble de quinze fauteuils dans les réserves du Mobilier national en 1894 : "Bois de fauteuils sculptés et peints, de l'époque Louis XIV, semblables aux précédents, avec une différence dans les motifs de sculpture" (registre d’inventaire des meubles de menuiserie et d’ébénisterie, 1894, vol. 1, p. 185, GME 1707 ; registre M69, p. 217).
En 1957 et 1968, au musée du Siège.
Présenté du 25 avril au 24 septembre 2017 à la galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobelins, Paris 13e arr., à l'occasion de l'exposition "Sièges en société - Du roi soleil à Marianne".
- Bibliographie
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- Dumonthier (Ernest), Mobilier National. Bois de Sièges, Paris, Massin, s.d. [1913], t. 2, pl. 3
- Salverte (François de), Les Ebénistes du XVIIIe siècle. Leurs œuvres et leurs marques, Paris, De Nobele, 1975, p. 143
- Caron (Mathieu), « Le mobilier du château de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), résidence solognote de la liste civile de Napoléon III », Bulletin du GRAHS. La Sologne et son passé, n° 70, 2017, p. 38, note 57, fig. 9 (GME 1707/6)
- Gautier (Jean-Jacques) dir., Sièges en société. Histoire du siège du Roi-Soleil à Marianne (cat. exp. Paris, Galerie des Gobelins, 25 avril-24 septembre 2017), Paris, Mobilier national, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2017, p. 98
- Gautier (Jean-Jacques), Sièges en société. Histoire du siège du Roi-Soleil à Marianne (plaquette exp. Paris, Galerie des Gobelins, 25 avril-24 septembre 2017), Paris, Mobilier national, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2017, p. 22, fig.
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