- Description
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Lit en bois d'acajou et bronze doré.
Quatre pieds carrés à roulettes, ornés d'un vase.
Traverse ornée de médaillons, rinceaux et palmettes accompagnés de deux rhytons, surmontés d'un grand bateau. Dans les écoinçons, deux bas-reliefs en bronze, à la tête personnages ailés, l'un endormi, l'autre, ayant un genou en terre, faisant le signe du silence.
Montants à pilastres ornés de flambeaux, étoiles, chapiteaux en bronze surmontés d'un petit dévers à face ornée de palmettes.
Côtés unis.
Garniture
2013 : confection d'un dessus de lit et de deux housses de traversin en gourgouran jaune.
2017 : jeté de lit et deux housses de traversins en faille verte.
- Historique
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Lit exécuté par la société « Jacob Desmalter et Cie », association de François-Honoré-Georges Jacob, dit Jacob-Desmalter (1770-1841), et de son père Georges (I) Jacob (1739-1814), menuisiers-ébénistes, active de 1803 à 1813.
Livré vers 1806 au palais de l'Élysée. L'Élysée était depuis 1805 la propriété de Joachim Murat (1767-1815) et de son épouse Caroline Bonaparte (1782-1839), qui le firent remeubler et l'occupèrent jusqu'à leur départ pour Naples en 1808.
Décrit en 1808 dans la chambre à coucher des petits appartements, au rez-de-chaussée de l'aile est, actuel salon-bibliothèque (AN, O/2/721, f° 5 r°, s.n.) - l'ensemble mobilier comprend un lit, deux causeuses en gondole, deux bergères en gondole, un tabouret de pied et un écran de cheminée ; en 1809, dans la même pièce (AN, O/2/705, f° 66 v°, n° 247) ; en 1813, dans la chambre à coucher, au premier étage (AN, AJ/19/92, n.p., s.n.) ; en 1817, dans la même pièce (AN, AJ/19/78 et AN, O/3/2024). Rentré au Garde-meuble en 1817 (AN, AJ/19/605, n° 412).
En avril 1819, la duchesse de Berry "redemande pour sa chambre le lit et les 2 figures en bronze qui existaient à l'Élysée en 1816, dans la grande chambre à coucher du 1er" (AN, O/3/2019). Le 17 avril, la couchette et les deux figures sont "livrés à M. Mallot, concierge du château de l'Élysée-Bourbon, service de la princesse" (AN, AJ/19/911, f° 6) et sont remis en place le jour même (AN, AJ/19/80, f° 9, n° 2402 et 2403).
Décrit en 1820, dans la chambre à coucher, au premier étage (AN, AJ/19/83, f° 83 v°, n° 535).
Envoyé à Reims en 1825 pour l'ameublement du palais archiépiscopal lors du sacre de Charles X (AN, O/3/287 et 288).
Décrit en 1833, dans la chambre à coucher, au premier étage (AN, AJ/19/86, f° 82 v°, n° 468) ; en 1848, dans la même pièce (n° 773, inventaire perdu) ; en 1855, dans la même pièce, appelée la chambre à coucher du grand appartement (AN, AJ/19/90, f° 196 v°, n° 611). Rentré au Garde-meuble le 23 octobre 1865 (Arch. Mob. nat., M241, f° 180 v°, n° 37190).
Envoyé en 1882 au ministère du Commerce.
En place en 1905 dans la chambre à coucher de l'épouse du ministre des Affaires étrangères, au 1er étage de l'hôtel du quai d'Orsay, Paris 7e arr. Classé au titre des Monuments historiques le 10 juin 1905 (PM75002223).
Versé au Mobilier national, le 24 mars 1938, par le ministère des Affaires étrangères (Arch. Mob. nat., MM6429, f° 246 v°, n° 8937).
Laissé en dépôt de 1938 à 1979 au ministère des Affaires étrangères (dépôt n° 122 de 1938), dans la chambre du président.
Prêté du 4 au 6 Juin 1982 au château de Versailles à l'occasion du sommet des Pays industrialisés.
Prêté du 29 mars au 30 juillet 1989 au Cooper Hewitt Museum de New York, dans l'exposition "L'Art de vivre. Decorative Arts and Design in France 1789-1989" (prêt n° 9 du 31 mars 1989).
On connaît de l'ameublement de la chambre de Caroline Murat, dans ses petits appartements du palais de l'Élysée, en 1808, les meubles suivants, tous conservés au Mobilier national : le lit (GME 8937) et ses deux colonnes (GME 1446/1 et 2), les quatre chaises gondole (GMT 1805/1 et 2 et GMT 3933/1 et 2), la commode (GME 12279), la console (GME 12259), la pendule (GML 4293) et les chenets (GML 7258/1 et 2).
Couverture :
1808 : courtepointe en taffetas jaune garni de franges
1809 : gourgouran bleu rayé, encadrement en galon orange, seulement au dossier.
1813 : damas bleu.
1817 : soie de coton feuilles mortes.
1820 : étoffe soie et coton couleur feuille morte.
1904 : velours grenat.
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A propos de
l'auteur
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Jacob-Desmalter (1803-1813)
JACOB père et fils : Georges I et François-Honoré, entre 1803 et 1813 (est. "Jacob D. / R. Meslée" )
- Bibliographie
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Barbier, Muriel ; Cavalié, Hélène ; Denis, Arnaud ; Federspiel, Emmanuelle ; Gady, Alexandre ; Garric, Jean-Philippe ; Glomet, Valérie ; Haegele, Vincent ; Joly, Bertrand ; Lamouraux, Vincent ; Lazaj, Jehanne ; Macé de Lépinay, Antonin ; Massé-Bersani, Marie-Hélène ; Montagne, Lucile ; Rémy, Gérarld ; Sala Fenés, Dolors ; Sarmant, Thierry ; Macron, Emmanuel ; Bideau, Isabelle, Le Palais de l'Élysée : architecture, décor et ameublement, Montreuil : Gourcuff Gradenigo - Mobilier national, 2023., p.77
Samoyault, Jean-Pierre, Mobilier Français : Consulat et Empire, Paris : Gourcuff Gradenigo, 2009., p.80-81
Dupuy-Baylet, Marie-France ; Aomen yi shu bo wu guan , 華麗裝飾 : Napoleão e as Artes Decorativas : Tesouros de Palácios Imperiais = Napoleon and the Decorative Arts : Treasures of the Imperial Palaces: [exposition, Musée des Arts de Macau (Chine), 17/04 au 14/07/2013], Macau, Aomen yi shu bo wu guan : Instituto para os Assuntos Cívicos e Municipais, 2013, 257 p., p.194-195
Bardey, Madeleine ; Verlet, Pierre ; École du Louvre (Paris, France ; 1882-....), Le Mobilier des Murat et de Napoléon Ier au palais de l'Élysée : [Mémoire de recherche approfondie : École du Louvre (Paris) : 1968], Paris : École du Louvre, 1968., p.t. 1, 2e partie, p. 71-74
- Dumonthier (Ernest), Les plus beaux meubles des ministères et administrations publiques. Lits et lits de repos, Paris, Morancé, s.d., pl. 34
- Coural (Jean), Le Palais de l’Élysée. Histoire et décor, Paris, Délégation à l’action artistique de la ville de Paris, 1994, p. 57 et fig. p. 58
- Coural (Jean) et Gastinel-Coural (Chantal), L’Élysée. Histoire et décors depuis 1720, Dijon, Faton, 1995, p. 57 (ill.)
- Dupuy-Baylet (Marie-France), Napoleon and the Decorative Arts. Treasures of the Imperial Palaces (cat. exp. Macao, 2013), 2013, notice n° 87, p. 194-195
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