Candélabre

Numéro d’inventaire
GML 10782/001
Auteurs
Claude Galle
Année de conception
1809
Style
Empire
Types
Candélabre, Chandelier, Luminaire
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Bronze, Métal, Marbre, Pierre
Dimensions (h × l × L)
0,715 x 0,125 x 0 m
Acquisition
1998-12-17
Ancien numéro d’inventaire
inv. de Bagatelle : (1831) B 306; jal. du Garde-Meuble : (1832) 32087; (1855) 7232; non identifié : 20592
Description
Candélabre à cinq lumières en bronze doré et patiné, marbre griotte.
Pied carré, socle en marbre et bronze doré, applique idem, surmonté d'une boule supportant une figure de femme en bronze patiné tenant une couronne dans chaque main, portant sur sa tête cinq lumières, branches à cornet.
Historique
Candélabre d'une paire livrée en 1809 au Garde-meuble par Claude Galle (1759-1815).
Envoyé au palais des Tuileries.
Envoyé en 1849 à l'hôtel des Invalides, et placé dans la chambre d’un appartement du cabinet (« corridor Thionville n° 1 »). Ce candélabre fait ainsi partie du nouvel ameublement des Invalides à la suite de la nomination, en décembre 1848, de Jérôme Bonaparte comme gouverneur, par son neveu, le prince-président, futur Napoléon III.
A propos de l'auteur
Claude Galle (1759-1815)
Atelier actif sur deux générations : Claude Galle, maître horloger de 1786 à 1815, puis son fils Gérard-Jean de 1815 à sa faillite en 1846.

Claude Galle (1759-1815) devient l’un des plus importants bronziers de Paris de la fin du XVIIIe siècle au Premier Empire, employant au plus fort de l'activité, près de 400 artisans. Il est installé quai de la Monnaie (plus tard Quai de l’Unité), puis en 1805, 60 rue Vivienne. Il travaille avec une série d’artisans de premier plan comme Pierre-Philippe Thomire. Le garde-meuble de la Couronne, lui passe plusieurs commandes : la majorité des bronzes d’ameublement du Château de Fontainebleau pendant l’Empire. Il reçoit de nombreuses commandes impériales, pour des lumières, boîtes de pendule, et vases pour les palais de Saint-Cloud, les Trianons, les Tuileries, Compiègne, et Rambouillet ; et fournit les palais italiens de Monte Cavallo à Rome et Stupinigi près de Turin.

Son fils, Gérard-Jean, après une carrière dans l’armée napoléonienne, reprend l’atelier en 1815. Il crée des œuvres exceptionnelles en bronze, s’appuyant souvent sur des originaux paternels. En 1819, lors de l’Exposition des produits de l’Industrie, il obtient la médaille d’argent pour ses horloges et luminaires en bronze. Il est fournisseur de la Couronne et de la haute aristocratie. La Révolution de Juillet 1830 et l’avènement de Louis-Philippe dégradent le contexte économique du secteur, l’artisan fait faillite et meurt en 1846. On trouve des réalisations de l'atelier au Mobilier national, au château de Malmaison et ou encore au Musée Marmottan.
Bibliographie
Vittet, Jean, "Le mobilier du gouverneur des Invalides en 1849 : un ameublement balzacien ?", in L'Année balzacienne, 2027-1, n° 18, Paris : Presses Universitaires de France, 2017, p. 67-78, p.74
Dupuy-Baylet (Marie-France), "L'Heure, le Feu, la Lumière. Les bronzes du Mobilier national 1800-1870", Dijon, 2010, p. 106, notice 50.