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Paire de candélabres, vers 1805.
Description
Socle en tronc de pyramide carrée à plinthe moulurée ciselée d'entrelacs encadrant des palmettes. Appliques en bas relief découpé sur les 4 côtés représentant chacune un sujet mythologique avec personnages debout drapés. Petite moulure en astragale et appliques en bandeau, celle de face pleine et à personnages drapés ; les 3 autres ajourées et découpées faites de rinceaux et palmettes, arête supérieure à perles et pirouettes. Personnage drapé formant fût une main soulevant sa draperie l'autre au dessus du bras levé tenant le tournage à feuilles d'eau à rouleau posé sur la tête et servant de base au fût tourné évasé, centre des 5 bras en arc relevé, avec un bougeoir tourné. Ces arcs à section carrée portent un décor ciselé ajouré de rinceaux et palmettes, tous les tournages sont ciselés de palmettes et volutes. Petit vase central au sommet au milieu d'une galerie faite de 5 palmettes évasées ajourées ; celui-ci formant bougeoir ciselé de palmettes et d'une ronde de personnages drapés.
Historique
Ces candélabres figuraient dans le premier salon de l'appartement de l'Impératrice en 1812.
Historique
Cette paire de candélabres fut livrée avec une autre paire pour le « salon abricot » du Palais de Saint-Cloud. Les candélabres sont mentionnés pour la première fois dans l’inventaire de 1805.
Salon de l’Empereur donnant sur la cour d’honneur, le salon abricot deviendra ensuite premier salon de l’Impératrice. La pièce deviendra par la suite le salon de Madame, puis le grand salon de réception du roi et de la reine sous la monarchie de juillet et enfin le grand salon de l’Empereur sous le Second Empire. Les candélabres ne connaîtront pas d’autre emplacement jusqu’à leur départ pour le Garde-Meuble en 1855.
Les figures féminines de cariatides, partie principale des candélabres, se distinguent par leur grande qualité sculpturale à la fois dans le traitement de l’anatomie et des drapés. Leur coiffure rappelle la mode égyptisante du moment. Elles sont quasiment semblables à celle d’une autre paire de candélabres utilisée dans le grand salon de réception des Murat en leur palais de l’Elysée et conservées par le Mobilier national (GML 160/1 et 2).
Le socle pyramidal des candélabres développe une iconographie sur le thème de l’Amour et de l’hymen.
Par la similitude de certains détails – bobèches en vases, bas-reliefs – avec d’autres œuvres de Pierre-Philippe Thomire, cette paire de candélabres pourrait lui être attribuée.
- Bibliographie
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L'aigle et le Papillon. Symboles du pouvoir sous Napoléon. 1800-1815, cat. exp. collectif. p. 259, 2007.
Cat. exp. "Psyché au miroir d'Azay", Château d'Azay-le-Rideau, p.80.
Dupuy-Baylet (Marie-France), L'Heure, le Feu, la Lumière. Les bronzes du Mobilier national 1800-1870, Dijon, 2010, p. 48-49, notice 12.
Dossier d'oeuvre.
Dupuy-Baylet (Marie-France), L'Heure, le Feu, la Lumière, L'Estampille/L'Objet d'Art, n° 464, janvier 2011, pp.66-73.
Dupuy-Baylet (Marie-France), cat. exp. Napoleon and the Decorative Arts : Treasures of the Imperial Palaces. Macao Museum of Art, Macao, 2013, n° 71, p. 165-166.
-Sarmant (Thierry) (dir.). Palais disparus de Napoléon : Tuileries, Saint-Cloud, Meudon. [Exposition, Paris, Galerie des Gobelins, 15 septembre 2021 au 15 janvier 2022], Paris : In fine, 2021, p. 61, p. 420.