- Numéro d’inventaire
- GML-1319-001
- Auteurs
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Martin-Guillaume BIENNAIS, Jean-Charles CAHIER, Charles PERCIER
- Année de conception
- 1809
- Style
- Empire
- Types
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Flambeau, Luminaire, Chandelier
- Types
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Précieux, Métal
- Dimensions (L × l × h) mètres
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0.430 × 0.850
- Description
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Flambeau couvert, 1809-1912
Argent doré
Description
Base triangulaire à 3 griffes de lion, feuilles acanthes ciselées. Au centre : balustre sur culot de feuilles orné de figurines : les dieux de la fable; ce balustre est terminé par des feuilles d'acanthe. Du culot partent 6 bras de lumière en corne d'abondance avec griffon ailé rattaché à une couronne de laurier et palmettes aux attaches. Au centre un enfilage d'ornements et boule ciselée d'où part une tringle acier à 6 pans sur laquelle tout le système est coulissant et terminé en haut par une boule à palme ciselée et chiffre L surmontée d'une couronne royale à fleurs de lys. Abat-jour garde vue monté sur croisillon rectangulaire avec clé à plamette bordé de moulure et gorge perlée et base ornée d'une frise à motifs répétés de colliers des différents ordres supportés par des génies ailés alternés de chiffres et couronne royale. Au milieu écusson aux anciennes armes de France.
Historique
En 1809, l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais livre pour le service de l’Empereur six flambeaux couverts à six branches en vermeil. Ils prendront place dans le grand cabinet de l’Empereur aux Tuileries. Cette première commande est complétée en 1811 par deux autres flambeaux, puis par huit autres flambeaux supplémentaires, portant leur nombre total à douze.
Le modèle de ces flambeaux est probablement dû à Charles Percier, car plusieurs dessins préparatoires à ces luminaires lui sont attribués. Une partie du décor des flambeaux a cependant été modifié sous la Restauration pour éliminer les symboles impériaux et c’est sous cette forme que huit exemplaires sont aujourd’hui conservés : un au musée du Louvre, deux au château de Fontainebleau et cinq au Mobilier national (GML 1319/1 à 5).
Le mémoire de Biennais du 11 février 1809 et les dessins préparatoires aux œuvres donne cependant une idée précise de la partie supérieure des flambeaux, avant leur modification. Le cône est « orné d’une frise avec 18 aigles supportant des guirlandes de laurier, au milieu desquels est [sic] alternativement des couronnes impériales, des N et des foudres ; le haut de la tige avec aigle rond de bosse dans une couronne de lauriers servant d’anneau ».
En octobre 1815, Jean-Charles Cahier, orfèvre, est autorisé à transformer deux flambeaux après avis favorable de Percier. Les autres exemplaires connus subiront le même sort. L’abat-jour est désormais orné d’une frise avec dix-huit amours, soutenant alternativement les colliers de l’ordre du Saint-Esprit et de l’Ordre de Saint-Michel, surmontés d’un double L et de la couronne royale. Quant à la tige centrale, elle est dorénavant surmontée d’une boule, ornée d’une du chiffre L et de fleurs de lys et sommée d’une couronne royale.
- Bibliographie
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-Dossier d'oeuvre.
-DION-TENNENBAUM (Anne), " L'orfèvre de Napoléon. Martin-Guillaume Biennais", cat. exp. Paris, 2003, p.79-86.
-Sarmant (Thierry) (dir.). Palais disparus de Napoléon : Tuileries, Saint-Cloud, Meudon. [Exposition, Paris, Galerie des Gobelins, 15 septembre 2021 au 15 janvier 2022], Paris : In fine, 2021, p. 419, p. 463.