Chenet Paire de chenets

Numéro d’inventaire
GML 2385
Auteurs
Claude Galle
Style
Louis XVI
Époque
Louis XVI (1774-1792)
Matières
Bronze, Métal
Dimensions (h × l × L)
0,28 x 0,42 x 0,09 m
Ancien numéro d’inventaire
Inv. de Trianon : (1818) 18 ; (1833) PT 14 ; (1839) PT 7044 ; (1856) T 2745 ; (1894) T 2003
Description
Galerie ajourée en balustres entre deux piédestaux qui sont ornés sur la face d'une rosace rectangulaire moulure perles, et qui sont surmontés de deux boules inégales ornées de perles. Au dessus, sur le bord arrière, une petite galerie à balustres.

Historique :
Claude Galle, fabricant de bronzes à Paris, livre le 23 décembre 1809 ce feu en deux parties pour la salle de billard située au rez-de-chaussée du Petit Trianon. L’inventaire de 1839 le précise en réserve et celui de 1855 le mentionne dans le cabinet de toilette des grands appartements. Il quitte le domaine de Trianon en 1902.
A propos de l'auteur
Claude Galle (1759-1815)
Atelier actif sur deux générations : Claude Galle, maître horloger de 1786 à 1815, puis son fils Gérard-Jean de 1815 à sa faillite en 1846.

Claude Galle (1759-1815) devient l’un des plus importants bronziers de Paris de la fin du XVIIIe siècle au Premier Empire, employant au plus fort de l'activité, près de 400 artisans. Il est installé quai de la Monnaie (plus tard Quai de l’Unité), puis en 1805, 60 rue Vivienne. Il travaille avec une série d’artisans de premier plan comme Pierre-Philippe Thomire. Le garde-meuble de la Couronne, lui passe plusieurs commandes : la majorité des bronzes d’ameublement du Château de Fontainebleau pendant l’Empire. Il reçoit de nombreuses commandes impériales, pour des lumières, boîtes de pendule, et vases pour les palais de Saint-Cloud, les Trianons, les Tuileries, Compiègne, et Rambouillet ; et fournit les palais italiens de Monte Cavallo à Rome et Stupinigi près de Turin.

Son fils, Gérard-Jean, après une carrière dans l’armée napoléonienne, reprend l’atelier en 1815. Il crée des œuvres exceptionnelles en bronze, s’appuyant souvent sur des originaux paternels. En 1819, lors de l’Exposition des produits de l’Industrie, il obtient la médaille d’argent pour ses horloges et luminaires en bronze. Il est fournisseur de la Couronne et de la haute aristocratie. La Révolution de Juillet 1830 et l’avènement de Louis-Philippe dégradent le contexte économique du secteur, l’artisan fait faillite et meurt en 1846. On trouve des réalisations de l'atelier au Mobilier national, au château de Malmaison et ou encore au Musée Marmottan.
Bibliographie
Dupuy-Baylet (Marie-France), De bronze et de cristal, 2020, p.198-199, n°82