ORFEVRERIE Service composé de deux burettes et un plateau en vermeil

Numéro d’inventaire
GMLC-42-001
Auteurs
François-Isaac BERTRAND
Année de conception
1821
Style
Restauration
Types
Vermeil, Précieux, Métal
Description
Paires de burettes et leur plateau en vermeil, par François-Isaac Bertrand, dit Bertrand-Paraud, Paris, vers 1821.

1. Burette à vin, le pied circulaire ciselé sur le bord d’une frise de laurier, et gravé sur la doucine de grandes feuilles formant rosace. Au-dessus d’une collerette naît un culot de grandes feuilles d’acanthe et d’eau ciselées et gravées. La frise de la panse est ornée de cartouches et de cinq médaillons en relief figurant notamment le Christ, Marie-Madeleine avec son pot à onguent, les saints Paul avec l’épée, et Pierre. Une large frise de rais-de-cœur la surmonte. L’anse feuillagée repose sur une tête d’ange ailé, elle s’enroule en volute et est terminée par une palmette stylisée et une rosace. Le col est uni, sauf pour un mascaron à visage de dieu barbu portant diadème. Le couvercle est surmonté d’une grappe de raisin.

2. Burette à eau, le pied circulaire ciselé sur le bord d’une frise de laurier, et gravé sur la doucine de grandes feuilles formant rosace. Au-dessus d’une collerette naît un culot de grandes feuilles d’acanthe et d’eau ciselées et gravées. La frise de la panse est ornée de cartouches et de cinq médaillons en relief figurant la Vierge et les « quatre vivants » avec leurs symboles traditionnels (Marc et le lion, Jean et l’aigle, Matthieu et l’Ange, Luc et le veau). Une large frise de rais-de-cœur la surmonte. L’anse feuillagée repose sur une tête d’ange ailé, elle s’enroule en volute et est terminée par une palmette stylisée et une rosace. Le col est uni, sauf pour un mascaron à visage de femme portant diadème et aux cheveux tressés noués sous son menton. Le couvercle est surmonté d’un coquillage.

3. Plateau, de forme ovale à profil concave, le bord ciselé d'une frise de demi-feuilles et de baies, la bordure ornée de quatre médaillons en relief figurant Jésus, la Vierge, et les saints Pierre et Paul. Entre ces médaillons, de grands cartouches chantournés contiennent des gerbes de roseaux nouées deux à deux. Le fond est uni.

Inscription sous le plateau et sur les pieds des burettes : "CHAPELLE ROYALE DE ST CLOUD"

Sur les burettes : Signature "Bertrand", Poinçon d’orfèvre (FJB, une burette) et d’essai. Poinçons de Paris, argent, 1819-1838 : 1er titre (Michel-Ange), grosse garantie (Cérès)

Sous le plateau : Poinçon d’orfèvre (FJB, une burette) et d’essai. Poinçons de Paris, argent, 1819-1838 : 1er titre (Michel-Ange), grosse garantie (Cérès), grosse contremarque (Notoxe dans un triangle, Pentatome dans un octogone, Saperde)

Dimensions : plateau : 20,3 ; 33,3 ; 7 cm ; burettes H. 18,5 ; L. 10,5

Historique :

En 1821, la chapelle royale de Saint-Cloud est dotée d’« Une chapelle en vermeil composée d’un calice riche, pied à passion (sic), consoles de vignes et lys, tige à médaillons de saints consoles et guirlandes de roses, fausse coupe à gerbes et guirlandes, médaillons de Sainte Vierge, St Louis Roi et un Saint Evêque, patène à bas relief représentant la communion poids 4 marcs 4 onces 5 gros. «
« Une paire de burettes riches à médaillons de saints, anses à têtes d’anges, culot de feuilles d’ornement, cuvette à médaillons ronds Jésus, la Ste Vierge, St Pierre, St Paul. Roseaux entre ; sonnette à molette pesant 4 marcs 7 onces 7 gros. »
« Le tout pesant ensemble 9 m 4 o 4 g argent au 1er titre, façon, dorure, contrôle du tout : 1820 fr. »
« Etui pour contenir ladite chapelle doublé en peau mordorée et couvert en maroquin vert à vignettes d’or au dessus : 36 fr. » (Inv. géneral des chapelles royales, 1819, complété jusqu'en 1830, Saint-Cloud, n°71, AN, O3 60).

Deux dessins de burettes, peut-être préparatoires à cette commande, sont conservés dans le fonds Paraud-Bertrand-Trioullier-Montagnier de la MAP (Charenton-le-Pont). Celui portant les n° ms. 303 et 8, ainsi qu’un cachet (postérieur) de la maison Trioullier, est le plus proche de nos burettes, malgré quelques variations de détail dans l’ornementation.

Après qu’elle a intégré les collections du Mobilier national, après la chute du Second Empire, cette chapelle a été malheureusement dispersée. Ainsi, ces burettes et leur plateau doivent être rapprochées de l’écrin en maroquin vert marqué « CHAPELLE ROYALE DE ST CLOUD » (GMLC 55/5) et du calice GMLC 769/1, et peut-être aussi de la patène GMLC 42/2/2, qui correspond à la description de celle de la chapelle de 1821.
Bibliographie
Cat. expo, Napoléon, la maison de l' Empereur, Collectif, p.264 -265 fig.318 B