- Description
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Calice et patène en vermeil.
1. Calice en vermeil, par Jean-Ange-Joseph Loque, Paris, 1805.
Pied circulaire, orné sur la base de cartouches encadrant des rosaces. Trois consoles en saillie, jonchées de pampre et d'épis, séparent autant de compartiments ou sont figurées des scènes de la Passion. La collerette reçoit un tore de laurier. Le noeud piriforme est orné de trois cartouches contenant de la vigne, séparés par des tiges de roseaux. Une autre collerette laurée sépare la tige de la coupe. La fausse-coupe est ornée de trois médaillons ovales suspendus à des noeuds de ruban, et figurant des scènes de la Passion (le Christ à la Colonne, sur la Croix, et accompagné d'un ange tenant une coupe). Ces médaillons sont séparés par des gerbes de blés mêlés de vigne.
Contrairement aux chapelles des palais impériaux, qui dépendaient de la Grande-Aumônerie, la chapelle des pages de l’Empereur, établie dans leur hôtel de Saint-Cloud, était du ressort du grand-écuyer Caulaincourt.
Si l’on conserve les mémoires relatifs à l’ameublement de cet hôtel (AN, O² 499, dossier 4) et l’inventaire de ce mobilier (O² 713), les livraisons d’orfèvrerie pour sa chapelle sont mal connues. Seuls deux éléments de cette chapelle sont assurément identifiés par l’inscription gravée qu’ils portent : « CHAPELLE DES PAGES 1805 ». Il s’agit d’un calice (GMLC 42/2) et d’un ciboire (GMLC 50) en vermeil, portant le poinçon de l’orfèvre Jean-Ange-Joseph Loque (1752-1835). Ce Turinois est reçu maître orfèvre à Paris en 1777. Il fait insculper un nouveau poinçon dès 1798 (il est alors installé 42 quai Pelletier, actuel quai de Gesvres). Spécialiste d’orfèvrerie religieuse, Loque fournit notamment le cardinal Fesch (on notera une crosse donnée par le primat à la cathédrale de Lyon, et conservée dans le trésor de la cathédrale). Selon Anne Dion-Tenenbaum, il livre aussi plusieurs objets offerts par Napoléon à la cathédrale Notre-Dame lors du sacre. Sa production s’étend aux petits articles d’orfèvrerie. Ainsi, il dépose en l’an XIII deux modèles de médailles à l’effigie du pape Pie VII au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale (arch. de la BnF, 2011/091/ACM06A-24). Les burettes et leur plateau appartenant à la chapelle de vermeil du château de Fontainebleau (inv. F 348 C) portent aussi le poinçon de Loque.
Poinçons d'orfèvre (JL, une balance) et d'essai (femme grecque) ; Paris, argent, 1798-1809 : 1er titre, grosse et moyenne garantie.
2. Patène en vermeil, par François-Isaac Bertrand, dit Bertrand-Paraud (1774-1832), Paris, vers 1819-1830, Ornée d'un médaillon en bas-relief figurant l'institution de l'Eucharistie. Autour d'une table dressée en cercle sur une estrade, les apôtres, assis, recoivent la Communion des mains du Christ. De part et d'autre de la draperie tendue au mur, on aperçoit une tribune à colonnes où sont quatre saints personnages (les Docteurs de l'Eglise ?). Ce médaillon est ceint d'une riche bordure en frise de palmettes et de fleurs-de-lys alternées.
Poinçons d'orfèvre (FJB, une burette, usé) et d'essai (femme grecque) ; Paris, argent, 1819-1838 : 1er titre (Michel-Ange) et grosse garantie (Cérès)
- Bibliographie
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Cat. expo, Napoléon, la maison de l' Empereur, Collectif, p.264-265 fig.318 D