- Description
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Bougeoir d'évêque en vermeil, par Jean-Charles Cahier, Paris, 1801-1809.
Uni, bordé seulement d'une fine frise d'entrelacs sur les bords. Le manche très allongé est doté d’une réserve creuse ouverte sur l’avant.
La provenance de ce bougeoir est difficile à établir. On connaît en effet deux autres exemplaires du même modèle, et portant les mêmes poinçons (celui de Cahier et ceux de titre et de garantie de Paris entre 1798 et 1809). Le premier est conservé à Fontainebleau (inv. F 348 C) et le second à Compiègne (anc. Mobilier national, inv. GMLC 677/9).
Les archives de la Grande-Aumônerie ne conservent aucun mémoire de Cahier faisant état d’une telle livraison de bougeoirs en vermeil. Faut-il alors y reconnaître les « trois boujoires dorée (sic) » mentionnés dans le mémoire de Friese, ""orfèvre-joaillier"" résidant place Thionville à Paris (actuelle place Dauphine), qui livre au cardinal Fesch pour la grande-aumônerie le 12 germinal an XIII (2 avril 1805) de nombreux objets liturgiques pour un coût total de plus de 12000 francs.
Pour fournir tous ces objets, Friese, a fait appel à plusieurs orfèvres, comme Abel-Étienne Giroux (aiguière et bassin GMLC 27). Il n’est donc pas impossible que Cahier figure au nombre de ses fournisseurs.
Pourtant, ces trois bougeoirs sont mentionnés dans l’inventaire général des chapelles royales, dressé en 1819 (AN, O3 60), avec des descriptions différentes. Les deux bougeoirs de la chapelle des Tuileries (entrés en l’an XIII) sont ornés, pour l’un (n°11, prisé 250 fr.), « très simplement d’un cordon de feuilles de chêne ou palmettes qui en forme les bords », et pour l’autre (n°12, prisé 220 fr.) « de feuilles arabesques ». Une note inscrite en marge nous apprend que « Ce bougeoir [n°12] brisé, non susceptible de réparations, a été échangé, remplacé sous le [même] n° ».
D’autres bougeoirs ont manifestement été livrés sous l’Empire, puisqu’on trouve aussi, dans la chapelle de Saint-Cloud (n°4, prisé 250 fr.), « Un bougeoir d’évêque dont le contour est terminé en rais-de-cœur », entré en 1806 ; et un autre à Fontainebleau (n°4, prisé 250 fr.) « sans autre ornement que le contour en palmettes », entré également en 1806. L’un de ceux-ci est peut-être le troisième bougeoir livré en 1805.
On trouve enfin, à Compiègne (n°3, prisé 250 fr.), « Un bougeoir d’évêque uni dont le contour est terminé en palmettes », entré en 1810, et qui pourrait avoir été livré par Pierre Paraud le 14 mai 1810 (mémoire du 20 août 1810, AN, O² 3, pièce 258). Là encore, l’objet conservé ne correspond pas à la description de l’inventaire de 1819.
Les trois bougeoirs conservés de Cahier portent cependant tous des poinçons antérieurs à 1809, et l’inscription « CHAPELLE ROYALE », gravée sous chacun d’eux, a manifestement été reprise sous la Restauration pour effacer le mot « IMPERIALE ». Ces éléments doivent suffire à attester leur provenance.
- Historique
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La provenance de ce bougeoir est difficile à établir. On connaît en effet deux autres exemplaires du même modèle, et portant les mêmes poinçons (celui de Cahier et ceux de titre et de garantie de Paris entre 1798 et 1809). Le premier est conservé à Fontainebleau (inv. F 348 C) et le second à Compiègne (anc. Mobilier national, inv. GMLC 677/9).
Les archives de la Grande-Aumônerie ne conservent aucun mémoire de Cahier faisant état d’une telle livraison de bougeoirs en vermeil. Faut-il alors y reconnaître les « trois boujoires dorée (sic) » mentionnés dans le mémoire de Friese, ""orfèvre-joaillier"" résidant place Thionville à Paris (actuelle place Dauphine), qui livre au cardinal Fesch pour la grande-aumônerie le 12 germinal an XIII (2 avril 1805) de nombreux objets liturgiques pour un coût total de plus de 12000 francs.
Pour fournir tous ces objets, Friese, a fait appel à plusieurs orfèvres, comme Abel-Étienne Giroux (aiguière et bassin GMLC 27). Il n’est donc pas impossible que Cahier figure au nombre de ses fournisseurs.
Pourtant, ces trois bougeoirs sont mentionnés dans l’inventaire général des chapelles royales, dressé en 1819 (A.N., O/3/60), avec des descriptions différentes. Les deux bougeoirs de la chapelle des Tuileries (entrés en l’an XIII) sont ornés, pour l’un (n°11, prisé 250 fr.), « très simplement d’un cordon de feuilles de chêne ou palmettes qui en forme les bords », et pour l’autre (n° 12, prisé 220 fr.) « de feuilles arabesques ». Une note inscrite en marge nous apprend que « Ce bougeoir [n°12] brisé, non susceptible de réparations, a été échangé, remplacé sous le [même] n° ».
D’autres bougeoirs ont manifestement été livrés sous l’Empire, puisqu’on trouve aussi, dans la chapelle de Saint-Cloud (n° 4, prisé 250 fr.), « un bougeoir d’évêque dont le contour est terminé en rais-de-cœur », entré en 1806 ; et un autre à Fontainebleau (n° 4, prisé 250 fr.) « sans autre ornement que le contour en palmettes », entré également en 1806. L’un de ceux-ci est peut-être le troisième bougeoir livré en 1805.
On trouve enfin, à Compiègne (n° 3, prisé 250 fr.) « un bougeoir d’évêque uni dont le contour est terminé en palmettes », entré en 1810, et qui pourrait avoir été livré par Pierre Paraud le 14 mai 1810 (A.N., O/2/3, pièce 258, mémoire du 20 août 1810). Là encore, l’objet conservé ne correspond pas à la description de l’inventaire de 1819.
Les trois bougeoirs conservés de Cahier portent cependant tous des poinçons antérieurs à 1809, et l’inscription « CHAPELLE ROYALE », gravée sous chacun d’eux, a manifestement été reprise sous la Restauration pour effacer le mot « IMPERIALE ». Ces éléments doivent suffire à attester leur provenance.
- Bibliographie
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Cat. expo, Napoléon, la maison de l' Empereur, Collectif, p.264-265 fig.318 C