ENCRIER Encrier ou écritoire

Numéro d’inventaire
GMLC-624-000
Auteurs
Martin-Guillaume BIENNAIS
Année de conception
1813
Style
Empire
Types
Lustre et plafonnier, Luminaire
Types
Précieux, Métal
Dimensions (L × l × h) mètres
0.370 × 0.170 × 0.220
Description
Écritoire d'apparat (ou encrier) en vermeil, par Martin-Guillaume Biennais, Paris, 1813.

Plateau ovale légèrement concave reposant sur quatre jarrets à griffes de lion, et ceint d'une frise de flèches, d'acanthes et de feuilles d’eau en applique. Sur le plateau sont trois récipents alignés, tournés et évasés, ciselés d'une frise de fleurs dans la partie inférieure, et d'une frise de palmettes dans la partie supérieure. Ces récipients, contenaient l'encre, l'éponge, et la poudre nécessaires à l'écriture. Le récipient central est coiffé d'une sonnette (ou clochette) ornée de palmettes sur le bord, d'entrelacs et de feuilles d'eau en rosace sur le culot. Un écusson aux armes royales de France sur la doucine. La prise figure un coq gaulois. Les récipients secondaires possèdent chacun un couvercle orné d'une rosace et sommé d'une pomme de pin faisant bouton. Le creux du plateau est orné, d'une part, de deux Victoires affrontées, figures ailées tenant des lauriers et tendant des palmes, sous lesquelles se trouve un écusson aux armes royales de France, rapporté sous la Restauration. De l'autre côté deux cornes d'abondance encadrent le monogramme de Louis XVIII, qui remplace celui de Napoléon.

Historique
Fourni au Garde-meuble de la Couronne pour le cabinet de Napoléon Ier au palais des Tuileries, par l’orfèvre Biennais, le 29 décembre 1813 (Archives nationales, O2 595).
Une écritoire similaire, livrée à Fontainebleau en 1813, et réputée avoir servi lors de l'abdication de l'Empereur en 1814, est conservée dans ce château (inv. N 10)
Objet transformé pour l’usage de Louis XVIII. Les armes de France remplacent les emblèmes impériaux.
Déposé à l’Elysée, salon d’argent, en 1956 ; de nouveau à l’Elysée en 1969, dans le bureau du président de la République (salon doré) de 1976 à 2020.

Inscriptions
Sous le plateau : signature de "Biennais Orf/re rue St Honoré / N° 283 au Singe Violet à paris" ; marque du garde-meuble "G·M·" ; du palais des Tuileries sous la Restauration "TH ?" ; n° inv. "GMLC 624". Dans la sonnette : "Biennais"et "TH ?"

Poinçons
Plateau : dessus : Paris, 1809-1819, argent 1er titre (coq attaquant) et moyenne garantie (Minerve) ; dessous : orfèvre (B sous un singe assis) et essai (femme grecque) ; Récipients : dessous : orfèvre et essai ; frise : Paris, 1809-1819, argent 1er titre ; essai ; Couvercles : dessous : orfèvre, essai, titre ; Sonnette : Paris, 1809-1819, argent 1er titre et moy. garantie.
Bibliographie
-Anne Dion-Tenenbaum, L'Orfèvre de Napoléon : Martin-Guillaume Biennais, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003.
-Jean-Pierre Samoyault, "L'ameublement des salles du trône dans les palais impériaux sous Napoléon Ier", Bulletin de la Société d'histoire de l'art français, 1985 (1987), p. 185-206, notamment p. 202-206.
-Sarmant (Thierry) (dir.). Palais disparus de Napoléon : Tuileries, Saint-Cloud, Meudon. [Exposition, Paris, Galerie des Gobelins, 15 septembre 2021 au 15 janvier 2022], Paris : In fine, 2021, p. 415-416.