Soierie Etoffes pour tenture, sièges et lits appartements de ministres ou de grands officiers au palais de Versailles

Numéro d’inventaire
GMMP 1282
Auteurs
Grand Frères
Année de conception
1811
Style
Empire
Types
Tissu précieux, Textile
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Soie, Textile
Dimensions (h × l × L)
0 x 9,7 x 0,55 m
Acquisition
Réserve
Description
Etoffe pour tenture, sièges et lits. Damas 2 couleurs fond vert n°2 liseré blanc, "le dessin blanc façonné en liseré composé de fleurs arabesques, couronnes, palmes de fleurs sur les coutures couvertes à dessin à pointe".

Historique :
Exécuté par Grand frères, à Lyon, pour sept meubles d'appartements de ministres ou de grands officiers au palais de Versailles.
Ce damas n'a pas été utilisé sous l'Empire mais dès le 7 mars 1817, pour le major général de la Garde aux Tuileries, le tapissier Laflèche 87 m 35 de tissu pour tenture et le tapissier Lejeune 71 m 25, certainement pour la même pièce, un tapissier étant chargé de la confection de la tenture et des rideaux, l'autre de la garniture des sièges. On retrouve en effet dans "le petit salon servant de cabinet de travail" de l'appartement du duc d'Angoulême un ameublement réalisé avec ces étoffes. En 1821, Mme Cheniot s'est vu remettre des métrages de tissu pour tenture pour le service du duc d'Angoulême aux Tuileries ; à nouveau en 1825 et en 1827 d'autres métrages pour tenture ont été sortis pour les Tuileries. En 1838, 17 m 70 pour tenture ont été employés par le tapissier Perelle au Grand Trianon et en 1854, 60 m 50 sont utilisés pour l'hôtel de place Vendôme.
A propos de l'auteur
Grand Frères (1807-1871)
Reprenant la manufacture lyonnaise de Camille Pernon en 1807 à la suite d'un scandale, les frères Grand (Jean-Baptiste, dit Jean-Etienne, et Jean-Zacharie) renomment la manufacture Grand Frères en 1808. Ils reçurent en 1808 des commandes officielles pour le palais de Versailles et notamment la salle du Trône. Mais aussi d'autres commandes prestigieuses pour Saint-Cloud, Meudon, Fontainebleau ou les Tuileries. Ils poursuivent leur travail pour le Mobilier impérial jusqu'à la fin de l'Empire.
Dès 1830, ils produisent des nouveaux produits en lien avec la révolution industrielle. Ils livrent la cour de Napoléon III, puis cède la manufacture en 1870 aux familles Tassinari et Chatel.
Bibliographie
Dumonthier, Ernest (1863-19..) ; Masson, Frédéric (1847-1923), Étoffes d'ameublement de l’Époque napoléonienne, Paris : Charles Schlid, 1909., p.pl. 18
Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, n°106, p. 327-330.