- Description
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Gros de Tours broché fond tissu bleu à double fond blanc broché soie et or, médaillon à bouquet de fleurs brodées, dessin à papillon. Tenture. Lampas broché, fond sergé par trame lancée reposant sur du taffetas. Soie et filé or. Médaillon : broderie de soie sur taffetas.
- Historique
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Commandé pour le meuble d'été de la chambre de la reine à Versailles. En 1786, Marie-Antoinette souhaitant renouveler le décor de sa chambre à Versailles, quelques travaux sont entrepris : les boiseries et les plafonds sont nettoyés, la cheminée est changée, le mobilier de Foliot livré en 1769, est restauré, et, en 1787, un écran est commandé à Jean-Baptiste Séné. Le décor textile est modifié et un meuble d'été est commandé à Camille Pernon. Ces étoffes sont installées durant l'été 1786. Et même si la reine semble l'avoir choisi elle-même, cette soierie ne répond pas à son attente et elle demande un autre décor textile. Celui-ci sera alors utilisé dans sa chambre du château de Fontainebleau dès l'été suivant. La reine, n'est semble-t-il, pas la seule à ne pas apprécier cette étoffe, puisque le vérificateur des étoffes du Garde-Meuble, Mathurin Sulleau, la juge "pleine de défauts", ou d'une couleur "désagréable".
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A propos de
l'auteur
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Camille Pernon (03 novembre 1753 - 03 décembre 1808)
En 1771, Camille Pernon fait ses débuts dans l'entreprise familiale fondée en 1680 par son arrière-grand-père. Grand fabriquant négociant de soieries, il est aussi reconnu comme ambassadeur de la Grande Fabrique auprès des pays européens. Il réalise des décors pour Marie-Antoinette et Louis XVI, mais aussi pour des puissantes cours en Europe. Il a collaboré avec François Grognard, Philippe La Salle, ou Joseph-Marie Jacquard qui fait ses premiers essais sur les métiers de la manufactures de Pernon.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe, Camille Pernon travaille avec des grands noms de la décoration, comme Jean-Démosthène Dugourc, Alexandre-Théodore Brongniart, Nanteuil, ou la maison Bouvard. Pernon devient le principal fournisseur des soieries du Consulat et du début de l'Empire, Napoléon le considère comme le "meilleur à Lyon". Il réalise notamment des ensembles pour Saint-Cloud.
Dès 1806, Pernon reçoit une grande commande de décors pour le futur palais de Versailles. Cependant, accusé de fabrication non-conforme, ce scandale l'oblige à se retirer en 1807. Il cède sa manufacture aux frères Grand.
- Bibliographie
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Dumonthier, Ernest (1863-19..) ; Masson, Frédéric (1847-1923), Étoffes d'ameublement de l’Époque napoléonienne, Paris : Charles Schlid, 1909., p.pl. 55
Corty, Axelle ; Glomet, Valérie ; Pénicaut, Emmanuel ; Lasnier, Jean-François ; Morel, Guillaume, Le Mobilier national : les manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie et les ateliers-conservatoires de la dentelle du Puy-en-Velay et d'Alençon in Connaissances des arts, Hors-série N° 966, avril-mai-juin 2022, Paris : SFPA, 2022., p.28
Fraser, Antonia (1932-....), Marie Antoinette : the journey, London : Weidenfeld & Nicolson, 2001., p.334
Sarmant, Thierry ; Bideau, Isabelle, Histoire des palais : Le pouvoir et sa mise en scène en France du Ve au XXIe siècle, Paris : Tallandier, 2025., p.128 - 129
- Les Fastes du pouvoir, cat. exp., Paris, 2007.
- Soieries de Lyon. Commandes royales au XVIIIe siècle (cat. exp.) Lyon, 1988, n°34.
- Reineke (Anika), Der stoff der räume. Textile raumkonzepte im Französischen interieur des 18. Jahrhunderts, Berlin : Imorde, 2020, p. 153, fig. 70
- Fraser (Antonia). Marie Antoinette, Weidenfeld & Nicolson, 2001, p.334
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