- Numéro d’inventaire
- GMMP 1468
- Auteurs
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Camille Pernon
- Année de conception
- 1806
- Style
- Directoire - Consulat
- Types
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Tissu précieux, Textile
- Époque
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19e siècle, 1er quart
- Matières
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Soie, Textile
- Dimensions (h × l × L)
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0 x 2,96 x 0,283 m
- Ancien numéro d’inventaire
- Pas de sous-numérotation jusqu'en 2022 : identifié sous le générique GMMP 1468
- Description
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Bordure pour tenture en damas double corps, 3 couleurs, violet ombré et couleur d'or, dessin à rinceaux de feuilles d'acanthe et de brindilles.
Historique :
Commandé à Camille Pernon par le général Duroc en 1802 pour le Petit Salon de Joséphine Bonaparte au Palais de Saint-Cloud. Ce damas rayé ne fut néanmoins pas utilisé à Saint-Cloud mais resta dans les magasins du Garde-Meuble jusqu'en 1808. Il fut alors affecté au Palais de Compiègne qui avait reçu en 1807 un ameublement provisoire et pour lequel l'Empereur Napoléon avait réservé en 1806 un budget de 600 000 francs pour aménager plusieurs appartements. Les étoffes remises au tapissier Flamand permirent de confectionner deux ensembles, pour le deuxième salon de l'appartement double de Prince sur le jardin et pour la chambre à coucher du premier appartement de Prince à côté de la chapelle. Ces ensembles figurèrent à Compiègne sous l'Empire et la Restauration dans ce même appartement qui était celui du duc et de la duchesse de Berry.
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A propos de
l'auteur
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Camille Pernon (03 novembre 1753 - 03 décembre 1808)
En 1771, Camille Pernon fait ses débuts dans l'entreprise familiale fondée en 1680 par son arrière-grand-père. Grand fabriquant négociant de soieries, il est aussi reconnu comme ambassadeur de la Grande Fabrique auprès des pays européens. Il réalise des décors pour Marie-Antoinette et Louis XVI, mais aussi pour des puissantes cours en Europe. Il a collaboré avec François Grognard, Philippe La Salle, ou Joseph-Marie Jacquard qui fait ses premiers essais sur les métiers de la manufactures de Pernon.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe, Camille Pernon travaille avec des grands noms de la décoration, comme Jean-Démosthène Dugourc, Alexandre-Théodore Brongniart, Nanteuil, ou la maison Bouvard. Pernon devient le principal fournisseur des soieries du Consulat et du début de l'Empire, Napoléon le considère comme le "meilleur à Lyon". Il réalise notamment des ensembles pour Saint-Cloud.
Dès 1806, Pernon reçoit une grande commande de décors pour le futur palais de Versailles. Cependant, accusé de fabrication non-conforme, ce scandale l'oblige à se retirer en 1807. Il cède sa manufacture aux frères Grand.
- Bibliographie
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Dumonthier, Ernest (1863-19..) ; Masson, Frédéric (1847-1923), Étoffes d'ameublement de l’Époque napoléonienne, Paris : Charles Schlid, 1909., p.pl. 8
J. et Ch. Coural, Soieries Empire, Paris, RMN, 1980, notice n°84, p. 272-275