Soierie Etoffe pour tenture en damas cramoisi destinés à la salle du Conseil d'État de Saint-Cloud

Numéro d’inventaire
GMMP 1766/001/002
Auteurs
Camille Pernon
Année de conception
1806
Style
Directoire - Consulat
Types
Tissu précieux, Textile
Époque
Consulat (1799-1804)
Matières
Soie, Textile
Dimensions (h × l)
0,7 x 0,56 m
Acquisition
Achat
Description
Etoffe pour tenture en damas 3 couleurs, triple corps, à fond satin cramoisi, à deux liserés, dessin de feuilles de chêne.

Le groupe GMMP 1766-001 contient 20 items dont :
GMMP 1766-001-002 : H. 0,70 x l. 0,56
Historique
Exécuté entre 1802 et 1806, ce damas est la première étoffe de la première commande de soieries adressée à Camille Pernon par le général Duroc, en l'an X (1802), d'après les ordres du Premier Consul. Il était destiné à la Salle du Conseil d'État au Palais de Saint-Cloud, et y prit place quand elle devint la Salle du Trône.
Ces étoffes servirent à la confection d'une tenture en neuf parties, de huit cantonnières ou faux rideaux de décoration, quatre portières, et permirent de couvrir six fauteuils, six chaises et trente-six pliants. Le tout rentre au Garde-Meuble en 1826 et 1827. Le fauteuil du Trône exécuté d'après les dessins de Percier et de Fontaine pour les bois, et de Cartellier pour les pieds en bronze à tête d'Hercule, est aujourd'hui conservé au musée du Louvre.
A propos de l'auteur
Camille Pernon (03 novembre 1753 - 03 décembre 1808)
En 1771, Camille Pernon fait ses débuts dans l'entreprise familiale fondée en 1680 par son arrière-grand-père. Grand fabriquant négociant de soieries, il est aussi reconnu comme ambassadeur de la Grande Fabrique auprès des pays européens. Il réalise des décors pour Marie-Antoinette et Louis XVI, mais aussi pour des puissantes cours en Europe. Il a collaboré avec François Grognard, Philippe La Salle, ou Joseph-Marie Jacquard qui fait ses premiers essais sur les métiers de la manufactures de Pernon.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe, Camille Pernon travaille avec des grands noms de la décoration, comme Jean-Démosthène Dugourc, Alexandre-Théodore Brongniart, Nanteuil, ou la maison Bouvard. Pernon devient le principal fournisseur des soieries du Consulat et du début de l'Empire, Napoléon le considère comme le "meilleur à Lyon". Il réalise notamment des ensembles pour Saint-Cloud.
Dès 1806, Pernon reçoit une grande commande de décors pour le futur palais de Versailles. Cependant, accusé de fabrication non-conforme, ce scandale l'oblige à se retirer en 1807. Il cède sa manufacture aux frères Grand.
Bibliographie
-Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, cat. 72, p. 240-244
-Sarmant (Thierry) (dir.). Palais disparus de Napoléon : Tuileries, Saint-Cloud, Meudon. [Exposition, Paris, Galerie des Gobelins, 15 septembre 2021 au 15 janvier 2022], Paris : In fine, 2021, p. 182