- Numéro d’inventaire
- GMMP 186/001
- Auteurs
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Grand Frères, Camille Pernon
- Année de conception
- 1811
- Style
- Empire
- Types
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Tissu précieux, Textile
- Époque
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Premier Empire (1804-1815)
- Matières
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Fils d’or et d’argent, Textile, Soie
- Dimensions (h × l × L)
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0 x 0,51 x 0,76 m
- Description
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Etoffe pour portières et cantonnières fond satin cramoisi fin broché 3 ors, liseré argent. A l'origine, le dessin était à compartiments de branches de chêne, couronnes de laurier, agrafes, ornements, étoiles et abeilles. Sous la Restauration, les abeilles et les étoiles ont été remplacées par des rosaces.
Historique :
La fabrication de ce brocart avait été prévue dans le budget de 1806 pour le Palais de Versailles, que l'Empereur songeait dès cette époque à réinstaller, en même temps que cinq autres meubles sans affectation précise.
L'Empereur ayant momentanément renoncé à Versailles, les étoffes demeurèrent dans les magasin du Mobilier Impérial.
Ce n'est quà partir de 1820 que le brocart devait être utilisé, à plusieurs reprises, aux Tuileries, dans l'appartement de la duchesse de Berry, au pavillon de Marsan.
Le duc d'Orléans qui, sous la Monarchie de Juillet, occupa l'appartement de le duchesse de Berry conserva les étoffes.
Entre ces deux utilisations par la duchesse de Berry et le duc d'Orléans, les étoffes aivaient été employées à l'occasion du Sacre de Charles X et enregistrés le 16 décembre 1825. Elles servirent à l'ameublement du Salon des Nobles de l'appartement du Roi au Palais archiépiscopal de Reims.
Elles servirent ensuite au décor de la Salle du Trône de Napoléon III aux Tuileries.
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A propos de
des auteurs
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Grand Frères (1807-1871)
Reprenant la manufacture lyonnaise de Camille Pernon en 1807 à la suite d'un scandale, les frères Grand (Jean-Baptiste, dit Jean-Etienne, et Jean-Zacharie) renomment la manufacture Grand Frères en 1808. Ils reçurent en 1808 des commandes officielles pour le palais de Versailles et notamment la salle du Trône. Mais aussi d'autres commandes prestigieuses pour Saint-Cloud, Meudon, Fontainebleau ou les Tuileries. Ils poursuivent leur travail pour le Mobilier impérial jusqu'à la fin de l'Empire.
Dès 1830, ils produisent des nouveaux produits en lien avec la révolution industrielle. Ils livrent la cour de Napoléon III, puis cède la manufacture en 1870 aux familles Tassinari et Chatel.
Camille Pernon (03 novembre 1753 - 03 décembre 1808)
En 1771, Camille Pernon fait ses débuts dans l'entreprise familiale fondée en 1680 par son arrière-grand-père. Grand fabriquant négociant de soieries, il est aussi reconnu comme ambassadeur de la Grande Fabrique auprès des pays européens. Il réalise des décors pour Marie-Antoinette et Louis XVI, mais aussi pour des puissantes cours en Europe. Il a collaboré avec François Grognard, Philippe La Salle, ou Joseph-Marie Jacquard qui fait ses premiers essais sur les métiers de la manufactures de Pernon.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe, Camille Pernon travaille avec des grands noms de la décoration, comme Jean-Démosthène Dugourc, Alexandre-Théodore Brongniart, Nanteuil, ou la maison Bouvard. Pernon devient le principal fournisseur des soieries du Consulat et du début de l'Empire, Napoléon le considère comme le "meilleur à Lyon". Il réalise notamment des ensembles pour Saint-Cloud.
Dès 1806, Pernon reçoit une grande commande de décors pour le futur palais de Versailles. Cependant, accusé de fabrication non-conforme, ce scandale l'oblige à se retirer en 1807. Il cède sa manufacture aux frères Grand.
- Bibliographie
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Dumonthier, Ernest (1863-19..) ; Masson, Frédéric (1847-1923), Étoffes d'ameublement de l’Époque napoléonienne, Paris : Charles Schlid, 1909., p.pl. 36
Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, n°3, p. 49-58.