Soierie Tenture pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles

Numéro d’inventaire
GMMP 715/001
Auteurs
Bissardon, Cousin et Bony
Année de conception
1811
Style
Empire
Types
Tissu précieux, Textile
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Fils d’or et d’argent, Textile, Soie
Dimensions (h × l × L)
0 x 1,571 x 0,742 m
Ancien numéro d’inventaire
Pièce identifiée comme la GMMP 715 001 lors du récolement 2022. La sous-numérotation existait déjà sur SCOM.
Description
Lé de tenture en velours coupé et réserves en velours frisé et satin bleu clair "pour execution en lames or produisant 2 effets de dorure l'une liez et l'autre sans liage". Le dessin représente "une rosette dans carré" avec feuilles et fleurs, alterné d'un bouquet de fritillaires, fleurettes et feuilles encadré par une couronne de fleurs. Motif s'arrête avant la fin.

Historique :
Ce velours fut commandé à Bissardon, Cousin et Bony, pour le deuxième salon d'un appartement d'honneur à Versailles suivant la soumission du 8 juin 1811.
Ce velours lamé ne fut jamais utilisé sous l'Empire ; ce n'est que pour le Sacre de Charles X à Reims le 25 mai 1825, q'uon en employa des métrages pour le Cabinet du Roi au Palais archiépiscopal.
A propos de l'auteur
Bissardon, Cousin et Bony (actifs au début du XIXe siècle)
Manufactures de soieries fondée à Lyon par le peintre et brodeur Jean-François Bony (1754-1827) et ses deux associés, Bissardon et Cousin. A la suite d'un commande passée pour meubler le château de Meudon, Bony s'associe entre 1808 et 1809 à André Bissardon sous le nom de Bissardon & Cie Bony & Cie. Cette maison réalise une commande vestimentaire pour la Ville de Lyon destinée à l'impératrice Marie-Louise pour son mariage. En 1811, ils s'associent avec le cousin d'André Bissardon : Jean-Pierre Bissardon. Ainsi, la maison Bissardon, Cousin & Bony reste active jusqu'en 1815. Leur objectif étant de répondre aux commandes impériales de Napoléon I. Ils réalisent des commandes pour Versailles notamment les grands appartements de l'Impératrice. Les dettes de la fin de l'Empire et la mort en 1816 de Jean-Pierre Bissardon entrainent sûrement la fin de la manufacture.
Bibliographie
Dumonthier, Ernest (1863-19..) ; Masson, Frédéric (1847-1923), Étoffes d'ameublement de l’Époque napoléonienne, Paris : Charles Schlid, 1909., p.pl. 19
Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, n° 23, p. 111-114.