Soierie Étoffe fond satin blanc du troisième grand salon de l'appartement de l'Impératrice au Palais de Versailles

Numéro d’inventaire
GMMP 878/001
Auteurs
Bissardon, Cousin et Bony
Année de conception
1812
Style
Empire
Types
Tissu précieux, Textile
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Soie, Textile
Dimensions (h × l × L)
0,555 x 0 x 0,55 m
Acquisition
Achat
Ancien numéro d’inventaire
Pas de sous-numérotation jusqu’en 2020 : identifié sous le générique GMMP 878.
Description
Dessus de ployant. Satin blanc broché soie nuée : une rosace d'or sur fond bleu au sein d'une couronne de roses et des branches de lilas aux quatre angles. Etat neuf.
Historique
Commandé pour le troisième grand salon de l'Impératrice Marie-Louise au Palais de Versailles. Ce tissu fait partie de la très grande commande de 1811 passée par Napoléon en soutien à l'artisanat luxueux français pour le réaménagement du Palais de Versailles.
Livré en 1813, il montre quelques défauts de confection, certainement dus aux contraintes techniques qu'implique l'usage du métier Jacquard encore balbutiant. Ce satin n'est utilisé qu'en 1818, à la Restauration, pour l'ameublement de la chambre à coucher des petits appartements du Roi à Saint-Cloud, et en 1820 pour l'appartement de la duchesse de Berry aux Tuileries
A propos de l'auteur
Bissardon, Cousin et Bony (actifs au début du XIXe siècle)
Manufactures de soieries fondée à Lyon par le peintre et brodeur Jean-François Bony (1754-1827) et ses deux associés, Bissardon et Cousin. A la suite d'un commande passée pour meubler le château de Meudon, Bony s'associe entre 1808 et 1809 à André Bissardon sous le nom de Bissardon & Cie Bony & Cie. Cette maison réalise une commande vestimentaire pour la Ville de Lyon destinée à l'impératrice Marie-Louise pour son mariage. En 1811, ils s'associent avec le cousin d'André Bissardon : Jean-Pierre Bissardon. Ainsi, la maison Bissardon, Cousin & Bony reste active jusqu'en 1815. Leur objectif étant de répondre aux commandes impériales de Napoléon I. Ils réalisent des commandes pour Versailles notamment les grands appartements de l'Impératrice. Les dettes de la fin de l'Empire et la mort en 1816 de Jean-Pierre Bissardon entrainent sûrement la fin de la manufacture.
Bibliographie
Barbier, Muriel ; Wansart, Noémie ; Musée national du Château de Versailles et de Trianon ; Mobilier national et manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie ; Bideau, Isabelle , Soieries impériales pour Versailles : collection du Mobilier national : [exposition, Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, du 19 mars au 23 juin 2024], Paris, Réunion des musées nationaux - Grand Palais ; Versailles : Château de Versailles, 2024, 215 p., p.Couv. ; 136
J. et Ch. Coural, Soieries Empire, Paris, RMN, 1980, notice n°51, p. 174-179