Tabouret en X Tabouret du grand cabinet de l'empereur au palais des Tuileries

Numéro d’inventaire
GMT 1447/007
Auteurs
Jacob-Desmalter, Camille Pernon, Jean-Joseph Andry
Année de conception
1807
Style
Empire
Types
Tabouret, Banquette et tabouret, Siège
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Doré, Bois, Hêtre, Soie, Textile
Dimensions (h × l × L)
0,51 x 0,58 x 0,45 m
Ancien numéro d’inventaire
1831 barré - 1580 barré - 1502 barré - ML couronné 1606 - MLR au fer couronné
Description
Tabouret en bois de hêtre doré.
Deux X, formés chacun d'une croix de saint André, à bras chantournés en balustres plates, extrémités à double rouleau et cercle formant sabot ; face à fond creux sculptée de quatre doubles culots de feuilles d'eau autour d'un macaron central saillant, rosace à quatre pétales au sabot.
Réunis par deux traverses tournées en double balustre posées au sol.
Siège à épaisseur, sans ressort.

Couverture
1807 : brocart à broderies gris argent, en carrés sur angle décorés, franges à glands.
Historique
Tabouret pliant exécuté par la société « Jacob Desmalter et Cie », association de François-Honoré-Georges Jacob, dit Jacob-Desmalter (1770-1841), et de son père Georges (I) Jacob (1739-1814), menuisiers-ébénistes, active de 1803 à 1813.
Livré par le tapissier Jean-Joseph Andry, en 1807, pour le grand cabinet de l'empereur Napoléon Ier au palais des Tuileries - l'ensemble mobilier comprend deux fauteuils, vingt-quatre pliants, un écran de cheminée et un paravent. Cet aménagement ne plaît pas à Napoléon, qui le découvre, le 9 août 1807, à son retour de la campagne de Prusse et de Pologne (26 septembre 1806-24 juillet 1807) et trouve la tenture trop nue et trop simple. Il demande alors un nouveau parti d'ameublement, dont l'exécution durera jusqu'en 1813.
Décrit en 1815, dans une suite de treize, au Garde-meuble (AN, AJ/19/605, f° 46, n° 368). Parmi ces treize pliants, sept sont envoyés le 30 août 1825 à la direction du matériel, service des fêtes.
1502
Présent sous Louis XVIII au dépôt des Menus Plaisirs (MP, marque au fer). Décrit en 1834 au Garde-meuble, dans le magasin du matériel des fêtes et des cérémonies (MLR, marque au fer ; AN, AJ/19/830, n° 1831, à consulter) ; en 1847, dans une suite de sept, au Garde-meuble, dans le même magasin, magasin n° 29 (AN, AJ/19/843, f° 91 v°, n° 1606) ; en 1855, dans une suite de sept, au Garde-meuble, dans le même magasin (Arch. Mob. nat., M55-2, f° 109 v°, n° 1580).
Inscrit à l'inventaire du Mobilier national en 1894, dans la suite de sept en réserve (Arch. Mob. nat., MM6438, f° 173 v°, n° 1447 ; id., M93, f° 24 v°, n° 1447).
De l'ameublement du grand cabinet de l'empereur aux Tuileries en 1807, on conserve les deux fauteuils (GMT 1446 et cathédrale de Beauvais) et sept des vingt-quatre pliants (GMT 1447/1 à 7).

Couverture :
1807 : brocart or fond tabac d'Espagne, commandé à Camille Pernon, à Lyon, pour la salle des ministres du palais de Saint-Cloud.
1847 : brocart or sur fond tabac d'Espagne, bordure brocart idem, clous dorés sur galon or faux.
1855 : brocart or sur fond tabac d'Espagne, crête or mi-fin, clous dorés sur galon or faux.
1894 : brocart fond tabac d'Espagne, crête et frange à boules en soie et or mi-fin.
A propos de des auteurs
Jacob-Desmalter (1803-1813)
JACOB père et fils : Georges I et François-Honoré, entre 1803 et 1813 (est. "Jacob D. / R. Meslée" )

Camille Pernon (03 novembre 1753 - 03 décembre 1808)
En 1771, Camille Pernon fait ses débuts dans l'entreprise familiale fondée en 1680 par son arrière-grand-père. Grand fabriquant négociant de soieries, il est aussi reconnu comme ambassadeur de la Grande Fabrique auprès des pays européens. Il réalise des décors pour Marie-Antoinette et Louis XVI, mais aussi pour des puissantes cours en Europe. Il a collaboré avec François Grognard, Philippe La Salle, ou Joseph-Marie Jacquard qui fait ses premiers essais sur les métiers de la manufactures de Pernon.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe, Camille Pernon travaille avec des grands noms de la décoration, comme Jean-Démosthène Dugourc, Alexandre-Théodore Brongniart, Nanteuil, ou la maison Bouvard. Pernon devient le principal fournisseur des soieries du Consulat et du début de l'Empire, Napoléon le considère comme le "meilleur à Lyon". Il réalise notamment des ensembles pour Saint-Cloud.
Dès 1806, Pernon reçoit une grande commande de décors pour le futur palais de Versailles. Cependant, accusé de fabrication non-conforme, ce scandale l'oblige à se retirer en 1807. Il cède sa manufacture aux frères Grand.
Bibliographie
Thierry Sarmant, Palais disparus de Napoléon : Tuileries, Saint-Cloud, Meudon : [Exposition, Paris, Galerie des Gobelins, 15 septembre 2021 au 15 janvier 2022], Paris : In fine, 2021., p.142