Demi-canapé Demi-canapé du grand salon de Joachim Murat au palais de l'Élysée

Numéro d’inventaire
GMT 16410/003
Auteurs
Jacob-Desmalter
Année de conception
1805
Style
Empire
Types
Causeuse, Canapé, Siège
Époque
Premier Empire (1804-1815)
Matières
Doré, Bois, Velours, Textile
Dimensions (h × l × L)
0,98 x 1,23 x 0,66 m
Acquisition
1950-02-08
Ancien numéro d’inventaire
45490 ELB ovale restauration 6 1348
Description
Pieds antérieurs chantournés à section rectangulaire. Pieds postérieurs sabre. Sphringes ailés formant supports et accotoirs. Ceinture carrée à devanture convexe. Montant s'enroulant en doucine. Traverse supérieure droite à frise de branches de roses stylisées. Décor sculpté en fond creux tiges de feuillages, feuilles d'eau, perles, rosaces. Velours de laine gaufré vert
Historique
Demi-canapé exécuté par la société « Jacob Desmalter et Cie », association de François-Honoré-Georges Jacob, dit Jacob-Desmalter (1770-1841), et de son père Georges (I) Jacob (1739-1814), menuisiers-ébénistes, active de 1803 à 1813.
Livré vers 1806 au palais de l'Élysée. L'Élysée était depuis 1805 la propriété de Joachim Murat (1767-1815) et de son épouse Caroline Bonaparte (1782-1839), qui le firent remeubler et l'occupèrent jusqu'à leur départ pour Naples en 1808.
Décrit en 1808 dans le grand salon de réception générale du grand appartement d'honneur, au rez-de-chaussée (AN, O/2/721, f° 2 r°-v°, s.n.) - l'ensemble mobilier comprend trois canapés, quatre demi-canapés, six fauteuils meublants, huit fauteuils courants, douze chaises, un tabouret de pied, quatre tabourets en X, et un écran de cheminée ; en 1809, dans la même pièce, appelée le premier salon de l'empereur (AN, O/2/705, f° 14 v°, n° 66) - l'ensemble mobilier comprend trois canapés (n° 65), quatre demi-canapés (n° 66), quatre fauteuils meublants (n° 67), huit fauteuils courants (n° 68), douze chaises (n° 69), un tabouret de pied (n° 70), quatre tabourets en X (n° 71), et un écran de cheminée (n° 72) ; curieusement absent en 1813 ; en 1817, dans la même pièce, appelée le deuxième salon (AN, AJ/19/78 et AN, O/3/2024) ; en 1820, dans la même pièce (AN, AJ/19/83, f° 12 v°, n° 68) - l'ensemble mobilier comprend trois canapés (n° 67), quatre demi-canapés (n° 68), quatre fauteuils meublants (n° 69), huit fauteuils courants (n° 70), douze chaises (n° 71), un tabouret de pied (n° 73), six tabourets en X (n° 72), et un écran de cheminée (n° 74) ; en 1833, dans la même pièce (AN, AJ/19/86, f° 12 v°, n° 64) - l'ensemble mobilier comprend trois canapés (n° 62), quatre demi-canapés (n° 64), quatre fauteuils meublants (n° 66), huit fauteuils courants (n° 68), douze chaises (n° 70), six tabourets en X (n° 72), un tabouret de pied (n° 74) et un écran de cheminée (n° 76) ; en 1848, dans la même pièce (EB 86, inventaire perdu). Rentré au Garde-meuble en 1849, dans l'ensemble complet.
Renvoyé au palais de l'Élysée. Décrit en 1855 dans la même pièce, appelée le grand salon (AN, AJ/19/90, f° 103 v°, n° 368) - l'ensemble mobilier comprend trois canapés (n° 367), quatre demi-canapés (n° 368), quatre fauteuils (n° 369), six chaises (n° 370), et un écran de cheminée (n° 371). Rentré au Garde-meuble en 1867, dans la suite complète des dix-huit meubles de menuiserie (Arch. Mob. nat., M242, f° 220 v°, n° 41158).
Renvoyé en 1870, dans la même suite, au palais de l'Élysée. Rentré au Garde-meuble en 1871, dans la même suite (Arch. Mob. nat., M244, f° 212 v°, n° 45490).
En place au pavillon de Flore, siège du ministère des Colonies (1893-1909), en 1909 (salon rouge). Classé au titre des Monuments historiques le 15 mai 1909 (PM75003393 ; ensemble : PM75002257) dans un ensemble comptant trois canapés (GMT 16409 et GMT 34273), quatre demi-canapés (GMT 16410/1 à 3 et GMT 16283), quatre fauteuils meublants (GMT 16284/1 à 4).
Présent en 1943 au ministère de la France d'Outre-mer, hôtel de Montmorin, 27 rue Oudinot, Paris 7e arr., successeur du ministère des Colonies (marque au pochoir).
Versé au Mobilier national, le 8 février 1950, dans une suite de trois, par le ministère de la France d'Outre-mer (Arch. Mob. nat., MM6443, f° 264 v°, n° 16410).
Déposé depuis 1950 à l'ambassade de France près le Saint-Siège, villa Bonaparte, à Rome (dépôt n° 86 du 29 décembre 1950).
Parmi les trente-neuf meubles de menuiserie présents dans le grand salon du palais de l'Élysée en 1808, vingt-et-un sont aujourd'hui conservés dans les collections du Mobilier national : deux des trois canapés (GMT 16409 et GMT 34273), les quatre demi-canapés (GMT 16410/1 à 3 et GMT 16283), quatre des six fauteuils meublants (GMT 16284/1 à 4), quatre des huit fauteuils courants (GMT 14522/1 à 4), six des douze chaises (GMT 14523/1 et 2 et GMT 16285/1 à 4) et l'écran de cheminée (GME 814/1).
On connaît aussi de l'ameublement de cette pièce sous Murat la console (château de Versailles, VMB 13420) et la pendule (Mobilier national, GML 10486).

Couverture :
1808 : velours de soie vert, agrément en or.
1809 : id.
1813 : velours de soie vert, double galon or faux.
1817 : cannetillé vert avec des bouquets de fleurs.
1820 : cannetillé vert, double encadrement bordure brocart vert et or, une seule au dossier.
1833 : id.
1855 : lampas cramoisi, vert et blanc.
1867 : id.
A propos de l'auteur
Jacob-Desmalter (1803-1813)
JACOB père et fils : Georges I et François-Honoré, entre 1803 et 1813 (est. "Jacob D. / R. Meslée" )
Bibliographie
Barbier, Muriel ; Cavalié, Hélène ; Denis, Arnaud ; Federspiel, Emmanuelle ; Gady, Alexandre ; Garric, Jean-Philippe ; Glomet, Valérie ; Haegele, Vincent ; Joly, Bertrand ; Lamouraux, Vincent ; Lazaj, Jehanne ; Macé de Lépinay, Antonin ; Massé-Bersani, Marie-Hélène ; Montagne, Lucile ; Rémy, Gérarld ; Sala Fenés, Dolors ; Sarmant, Thierry ; Macron, Emmanuel ; Bideau, Isabelle, Le Palais de l'Élysée : architecture, décor et ameublement, Montreuil : Gourcuff Gradenigo - Mobilier national, 2023., p.70-71 ; 268 (note 3 p. 70-71)
Bardey, Madeleine ; Verlet, Pierre ; École du Louvre (Paris, France ; 1882-....), Le Mobilier des Murat et de Napoléon Ier au palais de l'Élysée : [Mémoire de recherche approfondie : École du Louvre (Paris) : 1968], Paris : École du Louvre, 1968., p.t. 1, 2e partie, p. 12-21