- Description
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Canapé en bois doré.
Quatre pieds antérieurs carrés, les extrêmes formants le support d'accotoirs chantournés en double balustre à partie centrale carré avec rosace à listel, les extrémités à rouleau et gorge face fond creux à culot et palmette. Deux pieds postérieurs carrés unis à patines saillants, plus un central en gaine.
Ceinture à fond creux, rangée de rosace face et côtés. Devanture en anse de panier.
Accotoirs tournés, tête unie, face concave, sculpté en culots de feuilles d'eau.
Dossier à montants en doucine sur la façade à quatre plates l'extérieur vertical, sommet légèrement renversé et en pointe.
Côtés fond creux à grosse feuille d'eau.
Couverture de lampas jaune décoré de bouquet d'hortensias dans des losanges.
- Historique
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Canapé exécuté par la société « Jacob Desmalter et Cie », association de François-Honoré-Georges Jacob, dit Jacob-Desmalter (1770-1841), et de son père Georges (I) Jacob (1739-1814), menuisiers-ébénistes, active de 1803 à 1813.
Livré vers 1806 au palais de l'Élysée. L'Élysée était depuis 1805 la propriété de Joachim Murat (1767-1815) et de son épouse Caroline Bonaparte (1782-1839), qui le firent remeubler et l'occupèrent jusqu'à leur départ pour Naples en 1808.
Décrit en 1808 dans le cinquième salon de réception de l'appartement de Joachim Murat, au premier étage, actuel salon doré, bureau du président de la République (AN, O/2/721, f° 9 r°, s.n.) - l'ensemble des meubles de menuiserie comprend deux canapés, quatre demi-canapés, six fauteuils, douze chaises et un tabouret de pied ; en 1809, dans la même pièce, devenue le salon particulier de l'appartement de l'impératrice Joséphine (AN, O/2/705, f° 140 v°, n° 528) - l'ensemble des meubles de menuiserie comprend deux canapés (n° 528), quatre demi-canapés (n° 529), six fauteuils (n° 530), douze chaises (n° 531) et un tabouret de pied (n° 532) ; en 1813, dans la même pièce, devenue le grand salon cramoisi (AN, AJ/19/92, n.p., s.n.) ; en 1817, dans la même pièce (AN, AJ/19/78 et AN, O/3/2024) ; en 1820, dans la même pièce (AN, AJ/19/83, f° 76 v°, n° 490) - l'ensemble des meubles de menuiserie comprend deux canapés (n° 490), quatre demi-canapés (n° 491), six fauteuils (n° 492), douze chaises (n° 493), un tabouret de pied (n° 494) et un écran de cheminée (n° 495) ; en 1833, dans la même pièce (AN, AJ/19/86, f° 88 v°, n° 509) - l'ensemble des meubles de menuiserie comprend deux canapés (n° 509), quatre demi-canapés (n° 511), six fauteuils (n° 513), douze chaises (n° 515), un tabouret de pied (n° 517) et un écran de cheminée (n° 519) ; en 1848, probablement dans la même pièce (EB 609, inventaire perdu). Rentré au Garde-meuble en 1849, avec l'ensemble du mobilier de menuiserie de la pièce.
Dans les ateliers du Garde-meuble, l'ensemble est couvert d'un lampas de soie broché jaune à motifs de bouquets d'hortensias dans des losanges et encadrement de boules de neige et de feuillages vert (GMMP 931), tissé en 1811 par Grand frères à Lyon et remis le 3 août 1849 au tapissier Ternisien. Renvoyé au palais de l'Élysée.
Décrit en 1855 dans la même pièce, devenue le grand salon des grands appartements (AN, AJ/19/90, f° 176 v°, n° 564) - l'ensemble des meubles de menuiserie comprend deux canapés (n° 564), quatre fauteuils (n° 565), douze chaises (n° 566), deux tabourets de pied (n° 567), un divan-borne (n° 568) et un écran de cheminée (n° 569). Rentré au Garde-meuble en 1867, dans la paire (Arch. Mob. nat., M242, f° 293 v°, n° 41677). Le retour comprend l'ensemble des meubles de menuiserie de la pièce (n° 41677 à 41682).
Envoyé en 1877, dans l'ensemble complet moins un canapé, à l’École nationale des ponts et chaussées, hôtel de Fleury, 28 rue des Saints-Pères, Paris 6e arr.
Versé au Mobilier national, le 4 juillet 1986, par l’École nationale des Ponts et chaussées (Arch. Mob. nat., inventaire des tapisseries, vol. 11, f° 163 v°, n° 28009). Le versement comprend également quatre fauteuils (GMT 28008/1 à 4), onze chaises (GMT 28010/1 à 11) et l'écran de cheminée (GMT 28011) de l'ensemble d'origine.
Laissé en dépôt de 1986 à 1991 à l'École nationale des ponts et chaussées.
De l'ameublement du cinquième salon de Joachim Murat, dans son appartement du palais de l'Élysée, en 1808, on connait dix-sept des vingt-cinq sièges, tous conservés dans les collections du Mobilier national : les deux canapés (GMT 1467 et GMT 28009), quatre des six fauteuils (GMT 28008/1 à 4) et onze des douze chaises (GMT 28010/1 à 11), ainsi que l'écran de cheminée (GMT 28011). On connaît aussi la console (château de Versailles, VMB 13239), la table à thé (château de Versailles), la pendule (Mobilier national, GMLC 693), la paire de candélabres (Mobilier national, GML 9750/1 et 2), la galerie de feu (Mobilier national, GML 396), le lustre (Mobilier national, GML 1272).
Couverture :
1808 : gourgouran velouté amarante.
1809 : gourgouran amarante ?
1820 : gourgouran velouté, galon or faux.
1833 : id.
1855 : lampas broché fond jaune, dessin guirlandes de fleurs et caissons à bouquets coloriés, bordure associée en lampas id.
1867 : lampas, dessin varié.
1894 : lampas gros de Tours fond jaune à médaillon de fleurs, lézarde assortie.
1986 : lampas fond satin jaune, décoré de bouquets d'hortensia dans des losanges, encadrement de boules de neige et de feuillages verts.
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A propos de
l'auteur
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Jacob-Desmalter (1803-1813)
JACOB père et fils : Georges I et François-Honoré, entre 1803 et 1813 (est. "Jacob D. / R. Meslée" )
- Bibliographie
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Bardey, Madeleine ; Verlet, Pierre ; École du Louvre (Paris, France ; 1882-....), Le Mobilier des Murat et de Napoléon Ier au palais de l'Élysée : [Mémoire de recherche approfondie : École du Louvre (Paris) : 1968], Paris : École du Louvre, 1968., p.t. 1, 2e partie, p. 123-128