- Description
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Bois doré. Pieds antérieurs carrés en gaine, formant supports d'accotoirs, sabots à griffes de lion, sommet tête de sphynx ailé. Pieds postérieurs sabre. Ceinture fond creux sans dé, devanture convexe, toutes les faces à 3 macarons. Accotoirs droits, tête carrée, dessus macaron, azurs dessus et côtés, raccord en doucine symétrique à rouleau, côtés à culot et volutes. Dossier dégagé, montants en doucine à rouleau et volutes, face à 3 listels, côtés fond creux, traverse supérieure recouverte. Siège et manchettes à épaisseur, dossier à pelote. Soierie jaune à motif central en ovo à festons concaves et listels rouges, autour d'un vase bleu et or portant 3 lilas (mené tissu que le GMMP 889).
- Historique
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Fauteuil attribué à la société « Jacob Frères », association de Georges (II) Jacob (1768-1803) et de son frère, François-Honoré-Georges Jacob (1770-1841), menuisiers-ébénistes, active de 1796 à 1803.
Livré probablement en 1802, lors de l'ameublement du palais de Saint-Cloud, que Napoléon Bonaparte, alors Premier consul installé aux Tuileries, choisit comme seconde résidence en septembre 1801, et où il s'installe, après un an de travaux, le 20 septembre 1802.
Décrit en 1805 dans le salon de l'empereur, au premier étage de l'aile gauche sur la cour d'honneur, qui a du en fait servir dès l'origine à Joséphine ; en 1807, dans la même pièce appelée le salon abricot, en raison de la couleur abricot du taffetas à passementerie amarante couvrant les murs et les sièges ; en 1812, dans la même pièce appelée le premier salon sur la cour ; en 1824, dans la même pièce devenue le salon de Madame, duchesse d'Angoulême (AN, AJ/19/300, f° 100 v°, n° 655) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 653), deux demi-canapés (n° 654), quatorze fauteuils (n° 655), six chaises (n° 656) en bois doré, six chaises (n° 657), un écran de cheminée (n° 658) et deux tabourets de pied (n° 659) en acajou ; en 1828, dans la même pièce devenue le salon de réception de la dauphine (AN, AJ/19/307, f° 17 v°, n° 1836) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 1834), deux demi-canapés (n° 1835), quatorze fauteuils (n° 1836), six chaises (n° 1837) en bois doré, six chaises (n° 1838), deux tabourets de pied (n° 1839) et un écran de cheminée (n° 1840) en acajou ; en 1833, dans la même pièce devenue le salon de réception de l'appartement du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie (AN, AJ/19/318, f° 80 v°, n° 390) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 388), deux demi-canapés (n° 389), quatorze fauteuils (n° 390), six chaises (n° 391) en bois doré, six chaises (n° 392), deux tabourets de pied (n° 393) et un écran de cheminée (n° 394) en acajou ; en 1843, dans la même pièce devenue le premier salon de l'appartement du roi et de la reine (AN, AJ/19/326, f° 99 v°, n° 345) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 343), deux demi-canapés (n° 344), quatorze fauteuils (n° 345), six chaises (n° 346) en bois doré, six chaises (n° 347), deux tabourets de pied (n° 348) et un écran de cheminée (n° 349) en acajou ; en 1855, dans la même pièce devenue le grand salon de l'appartement de l'empereur Napoléon III (AN, AJ/19/1155, f° 77 v°, n° 355) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 353), deux demi-canapés (n° 354), quatorze fauteuils (n° 355), six chaises (n° 356) en bois doré, six chaises (n° 357), deux tabourets de pied (n° 358) et un écran de cheminée (n° 359) en acajou. Rentré au Garde-meuble le 28 juin 1855, dans l'ensemble mobilier complet.
Envoyé après 1861 au château de Malmaison, que l'empereur a racheté pour l'ouvrir au public, où l'ensemble est réparti entre deux pièces. En 1865, on en trouve dans le salon doré (AN, AJ/19/1143, f° 119 v°, n° 753) - l'ensemble mobilier comprend un canapé (n° 751), deux demi-canapés (n° 752), huit fauteuils (n° 753), quatre chaises (n° 754), deux tabourets de pied (n° 755) en bois doré et un écran de cheminée (n° 756) en acajou - et dans le salon de musique contigu - l'ensemble mobilier comprend les six fauteuils (n° 764) et les deux chaises (n° 765) restantes, ainsi que les six chaises en acajou (n° 766).
Rentré au Garde-meuble le 27 mars 1867, dans une suite de six (Arch. Mob. nat., M242, f° 205 v°, n° 41025).
Inscrit à l'inventaire du Mobilier national, le 15 mai 1901, dans une suite de douze, par bonification (Arch. Mob. nat., MM6439, f° 111 v°, n° 3317 ; id., M94, f° 152 v°, n° 3317). Simultanément sont inscrits deux canapés (n° 3316), deux chaises (n° 3318) et deux tabourets de pied (n° 3319).
En 1894, avaient déjà été inscrits deux demi-canapés (n° 1634), deux fauteuils (n° 1635) et six chaises (n° 1636) du même ensemble.
De l'ameublement du salon abricot de Joséphine à Saint-Cloud, le Mobilier national conserve donc le canapé (GMT 3316/1 ou 2), les deux demi-canapés (GMT 1634/1 et 2), les quatorze fauteuils (GMT 1635/1 et 2 et GMT 3317/1 à 12), huit des six chaises (GMT 1636/1 à 6, GMT 3318/1 et 2) et les deux tabourets de pieds (GMT 3319/1 et 2), ainsi que quatre des six chaises en acajou (GMT 1515/1 à 4).
Couverture :
1824 : gros de Tours broché à médaillons ronds et ovales, bordure de 12 1/2, lézarde soie violette et jaune, petits clous dorés aux échancrures.
1828 : id.
1833 : id.
1843 : gros de Tours broché, fond jaune, dessin vases de fleurs, bordure idem, lézarde en soie assortie, petits clous dorés.
1855 : gros de Tours broché, fond jaune, dessin vases de fleurs, bordure en soie assortie.
1865 : id.
1878 : gros de Tours broché, fond jaune, dessin fleurs.
1894 : gros de Tours jaune, dessin de fleurs.
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A propos de
l'auteur
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Jacob Frères (1796-1803)
JACOB frères : George II et François-Honoré, entre 1796 et 1803 (est. "Jacob Frères / R. Meslée" )
- Bibliographie
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Samoyault, Jean-Pierre, Mobilier Français : Consulat et Empire, Paris : Gourcuff Gradenigo, 2009., p.57
Gautier, Jean-Jacques , Sièges en société. Histoire du siège du Roi-Soleil à Marianne : [exposition, Galerie des Gobelins du 25/04 au 24/09/2017], Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2017, 253 p., p.190
Dumonthier Les Sièges de Jacob Frères, pl. 41.
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