Soierie Brocart or et bleu à losanges, bordures pour portières + cantonnières, Grand Salon de l'Impératrice Versailles

Numéro d’inventaire
GMTC 84/011
Auteurs
Grand Frères
Année de conception
1811
Style
Empire
Types
Tissu précieux, Textile
Époque
19e siècle, 1er quart
Matières
Fils d’or et d’argent, Textile, Soie
Dimensions (h × l × L)
0,33 x 0 x 0,944 m
Acquisition
Achat
Ancien numéro d’inventaire
Pas de sous-numérotation jusqu’en 2020 : identifié sous le générique GMMP 84.
Description
Bordure pour portières et cantonnières, coupée en biais sur les bords latéraux (trapèze). Bords supérieur et inférieur : replis de tissu à l'arrière. Une lisière est visible au revers.
Brocart en 4 ors, filé, frisé, lamé et or en cannetille imitation de broderie, fond satin bleu n°3 avec liseré de soie.
Larges massifs de fleurs et de fruits, soutenus par des feuilles d'acanthes en volute. Frises de post et palmettes au niveau des bordures supérieure et inférieure.

Historique :
Ce brocart fut commandé à Grand frères pour le Grand Salon de l'Impératrice à Versailles. En 1815, les étoffes furent réservées pour le Salon de Mercure à Versailles, mais deux ans plus tard, la commande complète subsistait encore dans les magasins du Garde-Meuble. Les emblèmes impériaux furent supprimés en 1817 par la maison Picot. Ces étoffes servirent pour le Salon de Réception de la duchesse d'Angoulême au palais des Tuileries.
A propos de l'auteur
Grand Frères (1807-1871)
Reprenant la manufacture lyonnaise de Camille Pernon en 1807 à la suite d'un scandale, les frères Grand (Jean-Baptiste, dit Jean-Etienne, et Jean-Zacharie) renomment la manufacture Grand Frères en 1808. Ils reçurent en 1808 des commandes officielles pour le palais de Versailles et notamment la salle du Trône. Mais aussi d'autres commandes prestigieuses pour Saint-Cloud, Meudon, Fontainebleau ou les Tuileries. Ils poursuivent leur travail pour le Mobilier impérial jusqu'à la fin de l'Empire.
Dès 1830, ils produisent des nouveaux produits en lien avec la révolution industrielle. Ils livrent la cour de Napoléon III, puis cède la manufacture en 1870 aux familles Tassinari et Chatel.
Bibliographie
Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, notice n°9, p. 69-74