- Description
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Huile sur toile
Vers 1760
En 1758, Soufflot commanda à Maurice Jacques et à François Boucher de nouveaux modèles pour les tentures dites de la chancellerie.
Deux projets de tapisserie à alentour – l’un sur fond bleu, l’autre sur fond rose –, chacun payé 150 livres, font état des recherches de l’artiste. Les sujets inscrits dans les cartouches reprennent des compositions de Boucher, exécutées d’après des œuvres du peintre pour le projet à fond bleu (GOB 42), ou directement par le maître pour celui à fond rose (GOB 29).
Bien que non documentée dans les mémoires de l’artiste, cette oeuvre est une esquisse plus tardive pour le même projet. Contrairement aux modèles précédents, elle ne comprend qu’un seul tableau feint – contre trois –, inscrit dans un cadre aux formes assagies. Le sujet mythologique reprend, dans une composition plus aérée, le Triomphe de Vénus imaginé par Boucher pour la tapisserie à fond rose. De ce dernier projet, Maurice Jacques réemploie également les motifs du perroquet et de la guirlande de fleurs surmontant le cadre. Les trophées et les exubérances rocailles ont en revanche disparu, l'artiste leur préférant deux fausses statues de bronze sur des piédestaux, un parterre de jardin en perspective et de graciles architectures d'inspiration chinoise, sur lesquelles prennent places des magots, des vases et des oiseaux.
L'oeuvre a été restaurée en 2014 à l'occasion de l'exposition "Les Gobelins au siècle des Lumières".
- Bibliographie
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- Guiffrey (Jules), Les Modèles et le musée des Gobelins, I, s.d., pl. 22.
- Fenaille (Maurice), État général des tapisseries de la manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu’à nos jours, t. IV, 1907, p. 256, ill.
- Vittet (Jean), Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d’or de la manufacture royale (cat. exp.), 2014, p. 221, fig. 153 p. 223.