- Numéro d’inventaire
- GOB 891/001
- Auteurs
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Maurice Jacques, François Boucher
- Année de conception
- 1771
- Style
- Louis XV
- Types
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Modèle pour tapisserie, Beaux arts, Modèle pour tissage
- Époque
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Louis XV (1723-1774)
- Matières
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Peinture à l'huile, Peinture
- Dimensions (h × l × L)
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0,725 x 0,58 x 0 m
- Ancien numéro d’inventaire
- GOB 891
- Description
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Huile sur toile
1771
Esquisse de présentation pour la Tenture des Quatre Eléments de Maurice Jacques, peut-être destinée au prince de Condé. L'oeuvre est citée dans le mémoire des travaux de Maurice Jacques pour les Gobelins : "un tableau de 2 pieds 3 pouces de hauteur sur 21 pouces de largeur représentant la pensée d'une nouvelle tenture avec tous les détails qu'exige une semblable composition de figures, d'animaux, de fleurs, de fruits, d'ornemens et autres riches productions de la terre et de l'imagination [...]" (cité dans Les Gobelins au siècle des Lumières, cat. exp. 2014, p. 249).
Livré en 1773, le carton définitif, qui servit au tissage, est également conservé au Mobilier national (GOB-20-001).
Les alentours sont de l'invention de Jacques tandis que les compositions centrales reprennent des sujets mythologiques imaginés par François Boucher pour la Tenture des Métamorphoses (1763-1764) : ici les amours du dieu des jardins Vertumne avec la divinité des fruits Pomone, le premier ayant pris les traits d'une vieille femme pour pénétrer les jardins de la nymphe dont il était épris.
Le modèle de Boucher (Paris, Musée du Louvre, INV 2710 bis) est ici plus librement transcrit que dans le carton final : la poitrine intégralement découverte, la nymphe Pomone se délasse complètement sur sa compagne ; la fontaine derrière les divinités se substitue à un vase surélevé par un haut piédestal. Si d'autres variations s'observent dans les coiffures et les drapés, c'est surtout le cadre bucolique qui, dans l'esquisse comme dans le carton, présente les évolutions les plus notables avec le tableau de Boucher : Maurice Jacques déploie en effet tout son talent de peintre de fleurs pour créer un paradis enchanteur où fruits, fleurs, arbres servent à évoquer le verger de Pomone ainsi que la fécondité de la Terre, dont Vertumne est le garant.
En 2003, la restauration de l'oeuvre a permis d'identifier le fond bleu comme un repeint : l'ancien fond de damas jaune et de cailloutis, identique à celui du carton, est encore perceptible sous la couche claire en bas à gauche.
- Bibliographie
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- Vittet (Jean), Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d'or de la manufacture royale (cat. exp.), 2014, p. 248-249, fig. 176.