- Description
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Études de la ville d'Ath - Étude de l’église Saint-Julien et de plusieurs clochers. Au verso de même technique : étude d’une façade.
Mine de plomb, reprise à la plume et encre brune (pour certains clochers).
H. 0,138; L. 0,177.
Taches brunes. Lacunes. Collé en plein sur papier beige.
La ville d'Ath, abandonnée par les Espagnols, fut prise le 19 juin 1667 par l'armée de Louis XIV qui venait de quitter trois jours auparavant la forteresse de Charleroi. Cédée à la France en 1668 (traité d'Aix-la-Chapelle), la place fut rendue à l'Espagne dix ans plus tard lors du traité de Nimègue. Dès 1668, Vauban projeta de fortifier la ville qu'il inscrivit dans un octogone défendu par huit bastions. Les travaux prirent fin en 1674 (Depluvrez, 1986, p. 325.). Van der Meulen ne releva aucune vue d'Ath lors de la campagne de Flandre de 1667 à laquelle il assista (cf. Mémoire, p. 127). Sans doute le traité de Nimègue, qui obligea la France à céder quelques-unes de ss conquêtes, amena l'artiste à compléter les relevés de toutes les places prises sous le règne de Louis XIV. Ni son Mémoire, ni son Inventaire ne mentionne une peinture sur ce sujet. Toutefois le Musée de Versailles possède une Prise d'Ath, classée à Van der Meulen (MV 2218), qui selon M. Jean-Marie Moulin (1960, p. 197) était destinée à la décoration du Cabinet du château de Choisy, demeure de Mlle de Montpensier. Ce tableau appartient à une suite de trois autres toiles de même format et consacrées à la campagne de 1667 (Prise de Charleroi, MV 2217 ; Prise de Courtrai, MV 2219 ; Défaite de l'armée espagnole près du canal de Bruges, MV 2220).
A part ces études de détails, le Louvre conserve deux vues d'ensemble de la ville dont la première est, à notre avis, une œuvre d'atelier (Cabinet des Dessins, Inv. RF 4888, Inv. RF 4888, Inv. 20086 - Lugt, 1949, 1, n° 779 repr., n° 781). M. Jean-Marc Depluvrez analysa en détail les deux croquis étudiés ici, en rappelant l'historique des bâtiments représentés (1986, pp. 333-335). Le donjon de la tour Burbant fut construit en 1166 par Baudoin IV, comte de Hainaut ; à droite apparaît le clocher de l'église Saint-Martin, élevée entre 1585 et 1603. L'église Saint- Julien (1395-1415) est prise, selon M. J.M. Depluvrez à partir du chemin de Mons, à l'extérieur des remparts dont la silhouette est esquissée. Ces deux croquis, pris sur le motif lors du huitième voyage en 1679 (cf. cat. Starky 132) sont exécutés d'un trait fin, mais parfois un peu hésitant qui rappelle notamment la facture de la feuille d'étude de Condé (cat. 138). Les affinités stylistiques avec celle d'Aire (cat. Starky 143) annotés de la main de Van der Meulen par mon homme incitent L. Starky à donner les deux dessins 17 à l'aide du maître.
- Bibliographie
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Gerspach, 1888, n° 17
Guiffrey, 1902, p. 175
Depluvrez, 1986, pp. 333-335, repr.
Laure C. Starky, Dessins de Van der Meulen et de son atelier Paris, Mobilier national, RMN, 1988, n° 159.2, p. 164
Elodie De Zutter-collectif, Annales du cercle royal d'histoire et d'archéologie d'Ath et de la région, Tome LXIV, Ath, 2014, Etude de l'église Saint-Julien et de plusieurs clochers, cat 159, p. 49, fig. 5
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