- Numéro d’inventaire
- NO 37
- Auteurs
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Adam-François Van der Meulen
- Style
- Louis XIV
- Types
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Dessin, Beaux arts, Art graphique
- Époque
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Louis XIV (1643-1715)
- Dimensions (h × l × L)
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0,66 x 1,54 x 0 m
- Ancien numéro d’inventaire
- Annoté en bas à droite à la mine de plomb : Brise de Cambray (presque illisible).
- Description
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L'armée de Louis XIV campée devant Cambrai
Sanguine sur légère esquisse à la pierre noire sur trois feuilles jointes.
H. 0,600 ; L. 1,500.
Mis au carreau à la pierre noire. Repris au poinçon pour certains motifs.
Pliure verticale à droite. Gollé en plein sur toile.
Devant la ville de Cambrai, vue du côté sud-ouest, est installé le camp royal. Sur la gauche, Louis XIV à cheval, entouré de son état-major, dirige son bâton de commandement vers la place forte. Parmi les tableaux de la première série des Conquêtes du Roi exécutés par Van der Meulen pour Marly, figure un Siège de Cambrai par Louis XIV (Louvre, Inv. 20293 - Dépôt au Musée municipal de Cambrai) avec lequel ce dessin est relation. Mentionné ainsi par l'artiste dans son Mémoire (p. 130), Le Roy devant Cambray avec sa cour, le sujet de la composition peinte est clairement présenté par R. Bonnart dans la gravure qu'il réalisa d'après Van der Meulen en 1686 : « Le Roy s'estant rendu maître de la ville de Cambray attaque ensuite et prend la citadelle jusqu'alors imprenable en l'année 1677 » (B.N.Est, Aa 10g). Cette étude, par ses dimensions réduites, peut être rapprochée de répliques citées dans l'Inventaire Van der Meulen. Signalons par exemple le n°48 : « Une coppie de Cambray, par Everts » (4 pi. 5 po., 3 pi. 6 po.) (p. 136) dont le format dans sa longueur est proche du dessin étudié. Celui-ci offre un traitement linéaire qui est destiné avant tout à mettre en valeur le contour des formes. Mais l'évidente sécheresse du trait et la traduction presque naïve des visages à la fois ronds et épais ne correspondent pas au style du maître. Le rapprochement avec une autre étude très achevée, dont l'attribution à Van der Meulen ne peut être contestée — il s'agit de Louis XIV au prieuré de Fives (cat. Starky 22) — révèle le manque de vigueur de la facture du dessin étudié que nous proposons donc d’attribuer à l'atelier. D'autres compositions à la sanguine, conservées au Mobilier national, sont très certainement de la même main ; citons l’Etude pour le Siège de Valenciennes (cat. Starky 109) ou celle de Leau (cat. Starky 157). Une autre version du Louis XIV devant Cambrai, classée sous le nom de Van der Meulen, est conservée au Cabinet des Dessins du Metropolitan Museum de New York (Inv. 61.56- Hulst, 1961, p. 120, repr.). Le traitement semble plus achevé et plus fouillé, notamment dans le Feuillage. Dans le même sens que l'estampe de R. Bonnart, et de dimensions voisines, on peut supposer que la composition permit de tirer une contre-épreuve utilisée ensuite pour graver la planche ; ou peut-être le dessin de New York, Fut-il simplement exécuté d'après l'estampe ? Signalons enfin une grande Feuille d'étude pour le cavalier vu de dos au centre (Windsor Castle, n° 12987). Tracé à la sanguine en sens inverse, le dessin, dont l'attribution à Van der Meulen ne semble pouvoir être acceptée, était sans doute destinée à être reporté.
- Bibliographie
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Bibl. Gerspach, 1888, n° 37
Darcel, 1902, p. 127.
Exp. Paris, (1931), n° 46
Exp. Paris, 1951-1952, n° 392
Exp. Nyon, 1957, n° 128, repr.
Exp. Cambrai, 1977, n° 45.
Laure C. Starky, Dessins de Van der Meulen et de son atelier Paris, Mobilier national, RMN, 1988, n° 115