Tapis rouge
Un incontournable des visites d'Etat
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Le Mobilier national a aussi pour mission de mettre en place le tapis rouge dans la cour de l’Élysée.
Un peu d’histoire
L’origine de l’usage du tapis vient de l’Antiquité, il délimitait un espace particulier. On déposait des tapis de couleur rouge au sol pour transporter les statues des dieux lors des processions.
Ceci était une marque de respect vis-à-vis des divinités que de ne pas leur faire fouler le sol des vivants, la couleur rouge quant à elle marquait leur pouvoir.
Cette teinte rappelle celle du porphyre, roche volcanique très dure à travailler et réservée aux œuvres à destination des plus grands de ce monde.
Le tapis rouge de l’Elysée
Âgé de 10 ans cette année en 2014, le tapis rouge de l’Élysée a reçu les pas de dizaines de chefs d’États. Il n'est d'ailleurs posé que pour les visites d’État.
Composé de 4 parties pour 4 configurations possibles en fonction du protocole, il peut se dérouler depuis le perron de l’Élysée jusqu’à la rue. Soit plus de 60 m de long sur une largeur de 3,66 m. Un autre tapis rouge, de 10 m sur 1,95 m, peut également être déployé côté jardin, pour la sortie des chefs d’États.
Détails techniques
Le tapis-moquette est doublé d’une couche spéciale en gomme pour pouvoir reposer sur les graviers sans s’abîmer. Il était naguère doublé d'une couche de caoutchouc qui le rendait plus solide mais encore plus lourd.
Des fourreaux munis de bandes velcro peuvent accueillir des barres métalliques pour le lester en cas d’intempéries. Au niveau du perron, le tapis est fixé aux marches par des barres.
Avant chaque sortie, un nettoyage et des petites réparations sont réalisées par l’atelier de tapisserie-décor (traces laissées par les talons aiguilles par exemple). Le tapis ainsi entretenu peut durer jusqu'à 10 ans.
Les installateurs du service du magasin et transport sont au minimum 4 pour le transporter, le dérouler, le fixer et l’ajuster, plusieurs fois par an, sachant que le poids d’un tapis avoisine les 100 kg et qu'il triple quand il est mouillé !
Sophie Vatar, MN Info n° 13, août 2014