En 1815, le retour à la monarchie impose de refaire le lieu symbolique du pouvoir royal. Une commande est passée pour disposer d'un vaste ensemble : le trône (détruit lors de la Révolution de 1848), 2 grands trophées d'armes, deux fauteuils (au Mobilier national, mutilés en 1848), 2 tabourets de pieds (Musée de Versailles), 48 pliants (détruits en 1871), un paravent (Mobilier national) et un écran. La salle du trône est habillée en outre de 4 grandes torchères en bois dorés surmontés de girandoles de Thomire (Mobilier national), un tapis de la Savonnerie (partie centrale au Mobilier national, partie latérales aujourd'hui à Fontainebleau). Le programme magnifiant royauté et histoire des Capétiens et Bourbon prévoyait enfin la création de tapisseries des Gobelins à la gloire des grands rois de la dynastie (dont certaines, illustrant Saint-Louis et François Ier sont conservées au Mobilier national). La conception de l’extraordinaire mobilier fut l’œuvre de Jean-Démosthène Dugoure, Jacob Desmalter réalisa les bois, Jean-François Lèbe leur dorure. Les tissus furent tissés à Lyon chez Grand frère.